Bon An Mal An

An fumé, foiré
Sous l'An pire des sens — soûlant
Des sangs indécents
Descend l'An terre
De l'An fer
À l'An vert.
(Badaboum !)

De l'An dormi à l'An levé,
Bon An mal An,
Démarré salement
Se marrait le sale An — salaud !
(Han ! Han !)

Ans volés, plumés — glués,
Corps mourants dans la vase,
Les Ans goissaient.
(Goa ! Goa !)

Ans-xiétés, xiogènes — sans gène,
Ans-guille rez-sous-porche
Ou An-coche décochant
Des croches ou des coches,
Avec sa coche qui s'accroche — cochon !
(Taïaut ! Taïaut !)

Restent les Ans-douilles,
Les pouilles, les fripouilles,
Les Ans merdeurs.
L'An taille au nouvel An saigne,
L'An sablé durcit
Sans sursis.
(Ouille ! Ouille !)

À qui veut l'An tendre,
Déchaîne l'An foncé,
(Plus d'Ans-poules mouillés)
Et libère des Ans-nuit.
(Hou ! Hou !)

Dit l'An hardi à l'An chanté :
« Passez-nous l'An-vie ! »
Vive l'An-vie !
(Tchin ! Tchin !)

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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2 commentaires:

Virevolte a dit…

ah, c'est sûr 2018 commence bien !!!! :(

je côtoie une bonne clique d'an paffés au boulot qui n'arrêtent pas de médire sur les autres et de créer la zizanie ... et que je t'an fonce les autres, le pouvoir monte à la tête !

Ton texte me fait rire et en même temps je le trouve tellement adapté au moment...

[Commentaire publié sur Eklablog]

Ey@el a dit…

L'ironie de la chose, c'est que j'ai écrit ce poème il y a plus d'un mois. Je devrais peut-être prendre la place de Madame Soleil :lol:

Oui, marre de ces gens qui te prennent de haut, des hôpitaux qui se foutent de la charité, des gens qui veulent tout contrôler mais rien assumer, qui créent la tension permanente pour obtenir ce qu'ils veulent parce que tout le monde n'aspire pas à la lutte permanente. Dur de rester centré(e) et de conserver sa vibration. Ne pas perdre son intégrité. Marre d'être pris(e) pour argent comptant, de l'indifférence des gens qui confondent partage avec tu donnes et je prends (là je parle de la plupart de ceux qui me lisent).

Heureusement, je sais pourquoi les choses sont ainsi. Cela ne plaira pas à tout le monde — c'est tellement mieux de blâmer la fatalité, de rejeter la faute sur la société que de se remettre en question et de chercher à faire quelque chose sans attendre d'être le 100ème singe. Bref, les vibrations de cette planète s'élèvent (la fréquence de Schumann ne cesse d'augmenter) et il faut s'adapter. Ce n'est facile pour personne mais encore moins pour ceux qui refusent d'évoluer et qui se cantonnent aux basses vibrations (apathie, cynisme, impuissance). Et la suprématie de ceux qui se nourrissent de telles vibrations étant en train de toucher à sa fin, les rats quittent le navire, la noirceur refait surface, essayant d’entraîner le maximum de gens dans leur chute en les provoquant par la colère, la douleur, l'écœurement ou le désespoir. Chaque fois que je me sens désespérée, je me souviens de cela et le colère me remonte et je me rappelle pourquoi j'endure tout ça et après ça je ne suis qu'à quelques échelons de la vibration positive mais c'est épuisant et le corps a du mal à suivre. Pas sûre que vous me suiviez mais si ça peut consoler certains, non, ce n'est pas vous qui perdez pied, ce sont les bas fonds qui mettent la gomme. Mais toutes ces désillusions m'ont rendue plus lucide et on ne m'aura plus aux sentiments ni à l'empathie. Je n'apporterai plus mon soutien aux personnes qui veulent que tout change sans changer leur manière de penser avant car c'est mission impossible et j'ai perdu suffisamment de temps avec ces dommages collatéraux avérés ou en devenir qui ont choisi de l'être. Je ne dis pas que c'est facile mais c'est le SEUL moyen. Tout le reste n'est qu'illusoire et abusif. Après chacun choisit sa voie et arrête de me bouffer mon temps. Cette année, j'ai sorti mon épée et je compte bien couper toutes les mauvaises herbes qui viendront me barrer la route et ceux qui voudront me déverser leurs ordures dans l'esprit. Je ne lèverai donc pas mon grand doigt mais mon glaive. Comme Eowyn, la chose qui me fait le plus peur est de vivre dans une cage. (Oups, désolée pour ce long délire).

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