Des pétales en guise d'armure

Il n'y a pas un mois, je vous parlais de l'importance de travailler son féminin et son masculin sacrés (voir Articles connexes). Curieusement, je suis tombée par « hasard » (mais nous savons bien que le hasard n'existe pas) sur cette chanson d'Hayley Williams, chanteuse du groupe Paramore (originaire de Nashville) qui se lance dans une carrière solo. J'ai trouvé intéressant qu'elle aborde ce thème de la féminité par le biais d'une allégorie avec les fleurs. En plus, c'est de saison !

« Toutes les femmes de ma famille du côté de ma mère ont été abusées dans pratiquement tous les sens du terme », dit-elle. « J'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait quelque chose qui clochait chez moi, que j'étais une perdante ou bien que j'avais quelque chose à prouver. »

« Mais je n'arrêtais pas d'y penser, de me demander ce que c'était pour moi de grandir dans un univers masculin, dans une industrie entourée d'hommes la plupart du temps » explique-t-elle encore.

Pour information, Hayley a eu une enfance difficile. Parents trop jeunes, divorcés aussitôt ; beau-père violent ; fuite dans un autre état ; vie dans une caravane avec sa mère ; harcèlement scolaire qui l'oblige à suivre des cours à la maison. Elle devient chanteuse d'un groupe de rock pour se récréer une sorte de famille et connaît le succès alors qu'elle n'est encore qu'une adolescente. Puis reproduction des schémas parentaux, divorce et dépression nerveuse à 30 ans. La gloire et l'argent ne font pas tout. Loin de là.

« Je suis une femme. Comment puis-je assumer ça sans honte ? Comment puis-je être fière de ma part féminine, de toutes mes parts féminines ? Parce que j'ai aussi des parts masculines. C'est comme ça pour tout le monde. J'ai l'impression d'avoir été si à l'aise avec cette autre part de moi-même qui n'est pas si féminine que je me demande ce que ça fait d'embrasser sa féminité. »

Et d'en conclure avec sagesse : « Tant que je reste indulgente et ouverte à ces choses pour leur permettre d'entrer et sortir de moi, j'ai moins de mal en fait à survivre que si je demeure inflexible et à couteaux tirés en permanence. » (Source)

Roses/Lotus/Violet/Iris

J'ai vu ton corps
Et j'ai vu ta beauté,
Deux choses distinctes,
De bien jolies choses.

Mais je suis ici dans un jardin
Où je prends soin de moi,
Alors qu'est-ce que j'en ai à faire
Et qu'est-ce que tu en as à faire
Que je grandisse...
Que je m'épanouisse...

Les roses, les roses, les roses, les roses, les roses
(Les roses, les roses, les roses, les roses, les roses)
Ne se préoccupent pas des couleurs d'une violette.
Le lotus, le lotus, le lotus, le lotus, le lotus
(Le lotus, le lotus, le lotus, le lotus, le lotus)
Espère ne pas susciter la convoitise dans tes iris.

Pense à toutes ces femmes flétries
Qui se tordent le cou pour atteindre une fenêtre,
Se dépouillant de tous leurs pétales juste parce
Qu'« il m'aime maintenant / il ne m'aime pas ».

J'ai moi-même été une femme flétrie,
Assoupie dans une pièce sombre.
J'ai oublié mes racines,
Et regarde aujourd'hui comme je m'épanouis.

Les roses, les roses, les roses, les roses, les roses
(Les roses, les roses, les roses, les roses, les roses)
Ne se préoccupent pas des couleurs d'une violette.
Le lotus, le lotus, le lotus, le lotus, le lotus
(Le lotus, le lotus, le lotus, le lotus, le lotus)
Espère ne pas susciter la convoitise dans tes iris.

Je ne vais pas comparer
D'autres beautés à la mienne
Et je ne vais pas devenir
Ma propre épine dans le pied.
Et je ne vais pas retourner
D'où je viens.
Je peux sortir de terre,
Douce et sauvage.

Les roses, les roses, les roses, les roses, les roses
(Les roses, les roses, les roses, les roses, les roses)
Ne se préoccupent pas des couleurs d'une violette.
Le lotus, le lotus, le lotus, le lotus, le lotus
(Le lotus, le lotus, le lotus, le lotus, le lotus)
Espère ne pas susciter la convoitise dans tes iris.

(Les roses, les roses, les roses, les roses)
(Les roses, les roses, les roses, les roses)
(Les roses, les roses, les roses, les roses)
(Les roses, les roses, les roses, les roses, les roses)

Hayley Williams, 2020

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