L'arme absolue

Alors non, le thème de cette nouvelle session Eklabugs n'est pas l'ennemi public numéro un de la saga d'épouvante politico-médiatique internationale devenue virale dont on vous infecte les oreilles et le cerveau en continu depuis des semaines (en plus du masque, essayez donc les boules Quiès et les poires à lavement). Par contre, il y a bien un rapport puisque nous avons choisi de parler de la peur en général.

Fréquence panique

1, 2, 3, 4, ton regard s'enflamme
Et ce chaos défie l'imagination.
5, 6, 7 moins 9 vies,
Te voilà arrivé en mode panique.

"Panic Station", Muse (2012)

Frousse, trouille, chocottes, foies, jetons, pétoche, frayeur, angoisse, terreur... ce ne sont pas les termes qui manquent dans notre langue pour évoquer la peur. Ni même les couleurs : bleu, blanc, vert — on pourrait carrément en faire un drapeau !

Du latin pavor (« effroi, épouvante, crainte »), la peur se définit comme une émotion désagréable initiée par la présence ou l'anticipation d'un danger ou d'une menace. Cet état mental prend naissance à la base du système limbique de notre cerveau, au niveau de l'amygdale située dans la zone antéro-médiale du lobe temporal et dont la fonction essentielle est de décoder les stimuli qui indiquent un danger, déclenchant au besoin le fameux réflexe de « combat ou de fuite » qui, dans nos sociétés modernes, se traduit surtout par agressivité ou panique.

Le terme « panique » du grec panikos, qui nous vient de Pan (le dieu des troupeaux qui a aussi donné son nom à la fameuse flûte), se définit comme une peur collective « liée à la foule hystérique en raison de la capacité qui lui était attribuée de faire perdre l'humanité aux guerriers en plein combat ». (Source)

© Uderzo

Une peur prolongée ou répétée entraîne un sentiment d'angoisse. On parle alors de situation « anxiogène ». L'anxiété — que l'on confond souvent avec l'angoisse du fait de leur tronc linguistique commun (angh qui signifie serrer, comprimer) et qui est une peur intense, parfois chronique augmentant lentement pour atteindre un pic (crise d'angoisse ou de panique) — s'en différencie par l'absence de modifications physiologiques (sérieu- ses difficultés respiratoires, hyperventila- tion, sensation d'étouffement, sueurs, accélération du rythme cardiaque) : on peut véritablement « mourir de peur » au propre comme au figuré.

Il existe autant de degrés dans la peur que d'appellations allant de la simple crainte de la pensée de ce qui pourrait arriver à la panique subite et violente qui entraîne à fuir aveuglément, avec comme intermédiaires l'inquiétude, l'anxiété, l'angoisse, l'épouvante, la frayeur, et la terreur.

On parle aussi de phobie lorsque la peur dépend d'un ressenti plutôt que de causes rationnelles et est occasionnée par un déclencheur récurrent appelé « phobogène ». Par exemple, la peur des araignées (arachnophobie), la peur des espaces confinés (claustrophobie), la peur du noir (nyctophobie)... On recense une infinité de phobies (plus de 500) et même la peur de tout (pantophobie). C'est dire à quel point notre société est névrosée.

Le trouillomètre à zéro

Tu vois la peur ne fait que nous retenir.
Observe d'un peu plus près tes semblables,
Le truc qui nous fait généralement dérailler
C'est la peur, la peur, la peur....

"Fear", Sia (2002)

Il est important de distinguer la peur réelle développée par un individu en fonction de ses expériences et de ses croyances personnelles de la peur « fabriquée » orchestrée par les pouvoirs en place et les médias à leur service pour nourrir les égrégores.

© Uderzo

Pour rappel, un égrégore est une énergie résultant d'un puissant courant de pensée collective. « Une émotion active les atomes de nos cellules, transformant le corps en une pile électrique, capable de fabriquer sa propre énergie. Ainsi, par la seule force d'une émotion mutuelle et sans même s'en rendre compte, nous connectons nos sources d'énergie et en créons une plus grande, globale. Comme branchés les uns sur les autres, nous vibrons sur la même longueur d'onde. La tension est alors assez haute pour qu'émerge un esprit de groupe. “Le biochimiste Rupert Sheldrake parle de champ morphogénétique. Le ressenti d'un individu exerce une force sur celui de l'autre. Ce mouvement, par résonance, va influencer leurs comportements et leurs pensées”, explique Rosa Claire Detève, formatrice en psychologie quantique. Mais cet esprit de groupe n'est pas que la résultante passive d'un instinct grégaire. » (Source)

Comme nous le précise Steve Attridge sur Waking Times, pour créer la peur il faut respecter trois étapes : l'ensemencement, la croissance et la récolte. « Pourquoi effrayer les gens ? Parce que la peur les diminue et les fait se rétracter. Ils finissent par perdre leur humanité et sont faciles à manipuler. »

L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l'équation.

Averroès

Une attitude dont nous sommes tous désormais témoins au quotidien et sans cesse amplifiée par les médias hypocrites qui en font leurs choux gras. Comme s'ils voulaient que ceux qui n'ont pas peur se mettent à avoir peur de ceux qui ont peur. Et effectivement, ça marche plutôt bien. Du moins au début, jusqu'à ce qu'on se rende compte de la manipulation dans la manipulation. Ce n'est pas comme si elle était subtile, hein ?

« Les réseaux sociaux rétrécissent notre champ de vision et notre expérience également en nous mettant dans des groupes distincts de personnes partageant les mêmes point de vue — et bien sûr nous cautionnons cela — de sorte que les gens se mettent à croire que le monde entier pense comme eux. Et quand la différence les frappe au visage, soit ils démarrent au quart de tour ou alors ils prennent peur ou se montrent injurieux. » (Source)

Même pas peur !

Bande à part, ils ont fait des pays maudits
Où même les chats ne sont plus polis.
Ils ont tous la peur d'une révolution
Ou alors d'un camp de rééducation.

"Les Tzars", Indochine (1987)

Selon David Icke dans une interview récente, bannie par YouTube et dénoncée par la BBC, la peur est le seul outil dont disposent les élites qui gouvernent le monde pour nous assujettir dans l'illusion et l'acceptation qu'ils sont plus puissants que nous.

« Ils nous contrôlent en bloquant l'expansion de qui nous sommes véritablement en nous enfermant dans une bulle où nous percevons tout uniquement par nos cinq sens. Nous nous identifions à des étiquettes. Nous nous identifions à notre vécu, à notre race, à notre sexualité, etc. Ce ne sont que des expériences. Et nous sommes persuadés que cette bulle dans laquelle ils nous maintiennent est notre "je". Nous sommes dans une bulle et comme eux sont dans une bulle un peu plus grande, ils nous contrôlent. Mais lorsque nous nous rendrons compte de la nature véritable de ce que nous sommes — qui est la conscience éternelle en train d'explorer et de vivre une brève expérience appelée "humanité" — quand nous puiserons dans cette créativité infinie, ce pouvoir, et ouvrirons nos cœurs (et quand on ouvre son cœur, ce n'est pas juste l'amour au sens "chérie je t'aime" mais le véritable amour infini et inconditionnel), nous exploiterons un niveau de conscience dépourvu de ce qui constitue la pierre angulaire du contrôle de l'humanité : la PEUR. »

« Je suis une expression unique de tout ce qui est, a été et pourrait être. Je poursuivrai mon exploration pour l'éternité. Ce n'est qu'une brève expérience. Qu'y a-t-il à craindre ? Rien. »

© Uderzo

Je ne connais pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

Dune, Frank Herbert

Il explique que lorsque l'on n'a plus peur, on fait ce que l'on sait être juste sans se poser de questions parce que ces dernières sont dictées par la peur.

« Ils sont terrorisés par les gens qui n'ont pas peur parce que la peur est leur monnaie de contrôle. [...] Ce qu'ils redoutent le plus (parce que c'est terminé pour eux), c'est que l'humanité prenne conscience de ce qui se passe et de qui est vraiment aux commandes. Ils ne peuvent avoir de contrôle que si le public visé est dans l'ignorance de cela. Mais dès qu'il s'en rendra compte, ce sera fini pour eux. Et c'est pourquoi j'ai plus de pouvoir qu'eux et ils le savent foutrement bien. Et nous tous avons plus de pouvoir qu'eux. Mettez la peur de côté, cessez de vous préoccuper des conséquences et vous verrez où se situe le véritable pouvoir. Certainement pas dans les mains de ces psychopathes. »

« Quelles seront les conséquences pour moi si je n'adhère plus à toute cette merde ? Et quelles seront les conséquences si j'y adhère ? Les conséquences d'y adhérer seront infiniment plus grandes que de ne pas y adhérer. Alors quand on lâche la peur y compris celle de la mort qui paralyse tant de monde (la mort n'existe pas, c'est juste un transfert de point d'attention, il n'y a que la conscience infinie), qu'est-ce qui peut vous arrêter, vous contrôler, vous imposer sa volonté ? Parce que c'est fait par le biais de la peur et quand vous n'avez pas peur, ils ne peuvent rien. Alors qu'ils balancent leurs trucs, ils ne me font pas peur. Et vous savez quoi : ils n'y arriveront jamais ! » (Source)

Derniers jetons

Il y a beaucoup de noirceur et de merde mais il y a aussi de l'espoir. La peur vous épuise, elle vous diminue. L'espoir vous élargit.

Ed O'Brien (EOB/Radiohead)

« Plus je lis sur le virus, sur les stratégies de lutte, sur le confinement et ses conséquences à terme, plus je trouve la controverse, et plus je suis dans l'incertitude », écrit le philosophe Edgar Morin. « Alors il faut supporter toniquement l'incertitude. L'incertitude contient en elle le danger et aussi l'espoir. »

Et justement, derrière tous les gros nuages noirs, il y a toujours ce que les Anglo-Saxons appellent un « halo argenté » parce que la lumière a beau être occultée, elle n'est pas moins toujours bien présente. Un peu comme la petite veilleuse qu'on garde allumée dans la chambre des enfants qui ont peur du noir.

Alors pour vaincre la peur, il suffit d'allumer la lumière en soi pour pouvoir la regarder en face et lui rire au nez : R-I-D-I-K-U-L-O-U-S !

Je vous invite maintenant à aller vous faire une petite frayeur en lisant les articles flippants des autres participants et à leur laisser un petit commentaire masqué en veillant bien à vous laver les mains avec du gel buccolique avant et après. :p

Projet EklaBugs #57

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Uderzo

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