Partout où vous regardez, voyez comment l'industrie de la beauté manipule les masses en exploitant le manque d'assurance

Peu importe le pays où vous vous trouvez, qu'il s'agisse de la France, du Royaume-Uni, du Japon, de l'Inde ou bien du Canada, vous êtes cerné à tout instant par ce qui se vend le plus, le nouveau « look » le plus tendance, le corps idéal — le seul moyen de « s'intégrer ». Cette image de la beauté manifestement occidentalisée est devenue la norme internationale sous l'influence d'habiles stratégies marketing et publicitaires. On nous inculque que pour nous fondre dans la culture mondialisée, il nous faut adopter un corps comme ceux des Occidentaux.

Vanité/insanité

Il est triste de constater que les peaux claires sont considérées comme un canon de beauté dans de nombreux pays où les gens ont la peau plus foncée. Le recours à des crèmes de blanchiment y est très répandu et rapporte, chaque année, des milliards de dollars. La majorité de ces produits fonctionnent en supprimant la production de mélanine, le pigment naturel présent dans la peau. D'ici 2018, on estime que le marché mondial de ces éclaircissants atteindra la somme faramineuse de 12 milliards de dollars. Mais leur utilisation n'est pas exempte de risques sérieux.

Il a été prouvé que l'hydroquinone, un ingrédient topique présent dans ces crèmes, provoquait des leucémies chez les souris et chez d'autres animaux. En 2001, l'Union Européenne en a interdit l'utilisation dans les produits cosmétiques malgré que l'on puisse encore se le faire prescrire par un médecin.

En Corée et dans d'autres pays asiatiques, la blépharoplastie ou correction des paupières est devenue l'intervention de chirurgie esthétique la plus courante. Il s'agit de faire en sorte que les yeux paraissent plus ouverts et aient la même forme que ceux des Caucasiens. Il suffit de regarder les mannequins et les personnages de dessins animés dans les magazines et les publicités asiatiques pour remarquer la forme exagérée des yeux et comment cela influence la population.

Estime de soi = zéro profit pour l'industrie de la beauté

D'où proviennent ces canons de beauté ? Le plus triste, c'est que le désir d'avoir une certaine apparence ne vient pas des hommes et des femmes eux-mêmes mais leur est souvent imposé par les médias populaires et la société au sens large. Pourquoi ? Parce que les meilleurs clients sont ceux qui manquent d'assurance.

Et ce n'est pas non plus uniquement un problème féminin, les hommes sont confrontés au même bombardement de modèles burinés et de super-héros costauds et sportifs au quotidien. Il existe un marché ciblé pour chaque faction de la population.

En réalité, si les gens étaient parfaitement heureux, bien dans leur peau et à l'aise avec leur apparence, ils ne ressentiraient pas le besoin de se maquiller, de se coiffer, de s'habiller à la mode ou d'investir dans des interventions coûteuses et invasives. Ces industries seraient toutes vouées à l'échec et ça, elles le savent.

C'est pour cette raison que, chaque année, les grosses sociétés dépensent des milliards en publicité. C'est aussi pour cela que l'on impose la norme de perfection occidentalisée à la vue de tous 24 heures sur 24. Et c'est exactement pourquoi nous devons mettre fin à ces normes.

The Illusionists est un nouveau documentaire devant sortir cette année, avec pour objectif de sensibiliser au problème de cette vanité/insanité qui afflige notre monde à l'heure actuelle. Leur spot de 4 minutes s'est répandu comme une trainée de poudre sur la toile et ce, pour une bonne raison ; je pense que le moment choisi pour ce message est des plus impérieux. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre que le débat sur les canons de beauté occidentalisés passe au premier rang des préoccupations internationales.

Et vous, vous en pensez quoi ? Ne vous êtes-vous jamais senti obligés d'avoir une certaine apparence influencée par la norme occidentale actuelle de séduction ? Venez partager vos ressentis avec nous dans les commentaires ci-dessous.

Texte original de JEFF ROBERTS traduit de l'anglais par EY@EL
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