Symphonie aigre-douce

Cette chanson est un méga-tube que tout le monde a forcément entendu car il a même été utilisé pour de nombreuses publicités dont une pour la célèbre marque à virgule qui, comme beaucoup d'autres corporations, exploite les enfants du tiers-monde dans ses « ateliers de sueur » pour revendre ensuite, à prix d'or, ses produits arborés par des footballeurs surpayés et des rockstars soit-disant engagées, concernées et donneuses de leçon comme... Thom Yorke, par exemple, que personne pourtant ne force à porter des pompes qui niquent le monde. D'ailleurs je suis certaine qu'il doit l'adorer parce que plus déprimant et plombant, on ne fait pas. Vous l'aurez compris, je n'aime pas cette chanson ! Je ne l'ai jamais aimée (on m'a même offert le CD) et ce, malgré sa musique plutôt sympa, basée sur un sampling de "The Last Time" des Stones (et qui a valu à ces potes d'Oasis un procès surmédiatisé pour plagiat à leur total désavantage quand bien même ils avaient acquis une licence au préalable). Non, c'est comme je l'ai expliqué le feeling qui s'en dégage — ce quelque chose de viscéral qui tire vers le bas qui m'insupporte. Alors pourquoi, je vous la propose, hein, me direz-vous ? Bonne question ! En fait, parce qu'elle m'est venue à l'esprit lorsque je brainstormais pour mon article de la session Eklabugs (voir billet précédent) et que le contraste m'a semblé évident. Bel exemple de dissonance cognitive et de l'état d'esprit qui vous maintient dans le « moule » sans arrêt mentionné dans ce texte. Je peux changer, je ne peux pas changer... faudrait savoir, bordel ! Moi, je vous dit que vous pouvez. Mais c'est sûr que si vous écoutez à longueur de journées ce genre de truc, ça ne risque pas d'arriver. Et j'ose imaginer ce que Matt Bellamy en aurait fait. Ah, vivement le prochain Muse qu'on refasse le plein de hautes vibes et de gnaque même si l'Indo nouveau suffit amplement à la tâche pour l'instant. Tirez pas sur l'ambulance (elle est pleine de kimonos blancs) !

Ey@el

Bitter Sweet Symphony

Parce c'est une symphonie aigre-douce, cette vie
Dont on essaie de joindre les deux bouts,
Esclave de l'argent jusqu'à la mort,
Je vous guiderai sur la seule voie que j'aie jamais parcourue,
Vous savez, celle qui mène là où toutes les veines se rejoignent.

Aucun changement sur lequel je puisse intervenir,
Que je puisse modifier, changer,
Hormis que je sois là dans mon moule.
Là dans mon moule,
Pourtant je suis un million de personnes
Différentes d'un jour à l'autre.
Je ne peux changer de moule
Non, non, non, non, non...

Bon, je ne prie jamais mais ce soir, je suis à genoux.
J'ai besoin d'entendre des sonorités
Qui reconnaissent la douleur qui m'habite,
Laisser cette mélodie resplendir — qu'elle me purifie l'esprit,
Que je me sente libre désormais.
Mais les voies aériennes sont dégagées
Et il n'y a personne qui chante pour moi.

Aucun changement sur lequel je puisse intervenir,
Que je puisse modifier, changer,
Hormis que je sois là dans mon moule.
Là dans mon moule,
Pourtant je suis un million de personnes
Différentes d'un jour à l'autre.
Je ne peux changer de moule
Non, non, non, non, non...
Je ne peux changer,Je ne peux changer...

Parce c'est une symphonie aigre-douce, cette vie
Dont on essaie de joindre les deux bouts,
En quête d'argent jusqu'à la mort,
Je vous guiderai sur la seule voie que j'aie jamais parcourue,
Vous savez, celle qui mène là où tout se rejoint.

Vous savez, je peux changer.
Je peux changer, je peux changer, je peux changer...
Pourtant je suis là dans mon moule.
Là dans mon moule,
Pourtant je suis un million de personnes
Différentes d'un jour à l'autre.
Je ne peux changer de moule
Non, non, non, non, non...
Je ne peux changer,
Changer de corps
Non, non, non...

Je vous guiderai sur la seule voie que j'aie jamais parcourue...
Je vous guiderai sur la seule voie que j'aie jamais parcourue...
Parcourue...
Jamais parcourue...
Jamais parcourue...
Jamais parcourue...
Jamais parcourue...
N'avez-vous jamais été abattus ?
N'avez-vous jamais été abattus ?

Texte original de RICHARD ASHCROFT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Aucun commentaire:

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *