10 raisons alarmantes pour lesquelles le sucre est mauvais pour vous

Le bonheur n'est pas dans le sucre ! Je me faisais justement cette remarque, l'autre jour, en feuilletant un livre de recettes. Arrivée à la section desserts, je me suis prise à saliver comme un labrador (enfin non, quand même pas !) à la vue de tous ces beaux gâteaux et autres entremets appétissants, moi qui n'apprécie pourtant guère plus trop le sucre. Et pour peu, si je m'étais laissée piéger par mon cerveau, je me serais ruée sur le frigo alors que je n'avais pas faim l'instant d'avant. C'est à ce moment que j'ai réalisé à quel point le pouvoir addictif du sucre était grand. Là je dois préciser que je n'en ai jamais été une grosse consommatrice et que cela fait plusieurs décennies que je me suis déshabituée de son goût en n'en rajoutant dans aucun aliment (thé, café, yaourts, etc.). Au début, c'est infect mais on s'y fait tellement vite qu'après c'est le sucre qui finit par écœurer.

Ceci dit, ne vous méprenez pas : il ne s'agit nullement de ne plus consommer de sucre — ni même de se priver de dessert. Simplement, à moins d'avoir une activité physique intense, la plupart du temps, nos dépenses énergétiques ne justifient pas l'apport en sucre que nous infligeons à notre corps. Donc éviter tout ce qui en contient trop, n'en rajouter que lorsque c'est vraiment nécessaire auquel cas préférer toujours les sucres naturels aux sucres raffinés (et surtout jamais d'édulcorants chimiques). À ce propos, je vous renvoie vers un article fort bien documenté que nous a concocté Danysis sur les sucres.

Ey@el

Le sucre ajouté est le pire ingrédient de l'alimentation moderne. Il peut avoir des effets nocifs sur le métabolisme et entraîner toutes sortes de maladies. Voici 10 raisons alarmantes pour lesquelles vous devriez l'éviter comme la peste.

1. Le sucre ajouté ne contient aucun nutriment essentiel et est mauvais pour vos dents.

Vous l'avez sans doute déjà entendu un million de fois... mais il convient de le répéter à nouveau. Les sucres ajoutés (comme le sucrose et le sirop de maïs à haute teneur en fructose) contiennent toute une flopée de calories sans AUCUN nutriment essentiel.

Pour cette raison, on parle de calories « vides ».

Le sucre ne contient aucune protéine, aucun lipide indispensable, aucune vitamine ni sels minéraux — il n'est que pure énergie. Lorsque les gens consomment 10 à 20% (voire davantage) de leurs calories sous cette forme, cela peut poser un problème majeur et entraîner des déficiences nutritionnelles.

Le sucre est également très mauvais pour vos dents car il fournit de l'énergie facilement digestible aux mauvaises bactéries qui tapissent votre bouche.

Conclusion : Le sucre contient beaucoup de calories sans aucun nutriment essentiel. Il provoque également des caries dentaires en nourrissant les bactéries nocives de la cavité buccale.

2. Le sucre ajouté est riche en fructose et peut entraîner une surcharge hépatique.

Afin d'appréhender la nocivité du sucre, il vous faut d'abord comprendre sa constitution. Avant de passer du tube digestif aux vaisseaux sanguins, il est décomposé en deux sucres simples : le glucose et le fructose.

On trouve du glucose dans toutes les cellules vivantes sur cette planète. Quand notre alimentation ne lui en fournit pas, notre organisme le fabrique.

Le fructose est différent. Notre corps n'en produit pas une quantité substantielle et n'en a aucun besoin physiologique.

Il faut savoir que le fructose ne peut être métabolisé par le foie qu'en quantités infimes. Ce n'est pas un souci si nous en consommons peu (comme celui issu des fruits) ou si nous le faisons après une séance d'exercice, auquel cas il sera transformé en glycogène pour être stocké dans la cellule hépatique jusqu'à ce que nous en ayons besoin. Toutefois, si cette dernière se trouve être saturée en glycogène (comme c'est souvent le cas), consommer beaucoup de fructose provoquera une surcharge, l'obligeant à le transformer en graisses.

La consommation de grandes quantités de sucre de manière répétée peut conduire à l'hépatite graisseuse et toutes sortes de problèmes graves. Gardez à l'esprit que tout ceci ne s'applique PAS aux fruits. Il est pratiquement impossible de faire une surconsommation de fructose en mangeant des fruits.

Il faut également tenir compte de l'énorme variabilité entre les individus. Les personnes actives ayant une bonne hygiène de vie toléreront mieux le sucre que les inactives qui suivent un régime alimentaire hypercalorique riche en hydrates de carbone.

Conclusion : Chez les personnes inactives s'alimentant à l'occidentale, le fructose issu des sucres ajoutés sera massivement transformé en graisses.

3. Une surcharge du foie due au fructose peut provoquer une stéatohépatite non-alcoolique.

Après avoir été transformé en lipides, le fructose est véhiculé hors du foie sous forme de particules de cholestérol VLDL. Cependant, toutes les graisses ne sortent pas et certaines peuvent s'incruster à l'intérieur de la cellule hépatique et provoquer une stéatohépatite non-alcoolique (NASH), un problème en recrudescence dans les pays occidentaux et étroitement associé aux maladies métaboliques.

Des études montrent que les personnes souffrant de stéatose hépatique1 consomment jusqu'à 2 à 3 fois plus de fructose que la moyenne.

Conclusion : L'excédent de fructose est converti en lipides qui peuvent s'incruster dans le foie et provoquer une stéatohépatite non-alcoolique.

4. Le sucre peut entraîner une résistance à l'insuline pouvant aboutir à un syndrome métabolique et au diabète.

Le rôle de l'insuline dans l'organisme est très important. Cette hormone permet au glucose (sucre sanguin) de pénétrer dans les cellules et commande à ces dernières de le brûler à la place des lipides.

Une glycémie trop élevée est hautement toxique et cause majeure des complications du diabète comme la cécité.

Le dysfonctionnement métabolique induit par le régime alimentaire des Occidentaux se caractérise par le développement d'une « résistance » des cellules à l'insuline qui n'agit plus comme elle le devrait. On pense que cette insulinorésistance est le premier facteur de nombreuses maladies dont le syndrome métabolique, l'obésité, les maladies cardio-vasculaires et tout particulièrement le diabète de type II.

Il a été maintes fois observé par des scientifiques que cette résistance serait liée à la consommation du sucre — surtout en grandes quantités.

Conclusion : Consommer trop de sucre peut provoquer une résistance à l'hormone insuline et provoquer de nombreuses maladies.

5. L'insulinorésistance peut déboucher sur un diabète de type II.

Lorsque nos cellules deviennent insensibles aux effets de l'insuline, les cellules bêta de notre pancréas en produisent davantage. C'est un facteur essentiel car une élévation chronique de la glycémie peut nuire gravement.

L'insulinorésistance peut s’aggraver progressivement, le pancréas n'arrivant plus à répondre à la demande de production d'insuline nécessaire pour abaisser le taux de sucre sanguin qui se met alors à exploser. À ce stade, on peut diagnostiquer un diabète de type II.

Sachant que le sucre peut induire une résistance à l'insuline, il n'est pas surprenant de constater que les personnes consommant des boissons sucrées ont jusqu'à 83% plus de risques de développer un diabète de type II.

Conclusion : En raison des effets nocifs du sucre sur l'action de l'insuline, il est un facteur premier du diabète de type II.

6. Le sucre peut provoquer un cancer.

Le cancer est l'une des premières causes de mortalité dans le monde et se caractérise par une prolifération et une multiplication incontrôlée des cellules. L'insuline est une des hormones-clés dans la régulation de ce type de croissance. C'est pourquoi de nombreux scientifiques pensent qu'une insulinémie constamment élevée (due à la consommation de sucre) peut provoquer un cancer.

En outre, on sait que les troubles métaboliques liés à la consommation de sucre peuvent déclencher une inflammation, autre source possible de cancer.

De nombreuses études démontrent que les personnes consommant beaucoup de sucre courent un risque bien plus élevé de contracter cette maladie.

Conclusion : Il y a tout lieu de croire qu'en raison de ses effets nocifs sur le métabolisme, le sucre peut induire un cancer.

7. En raison de son incidence sur les hormones et le cerveau, le sucre a un effet sans précédent sur l'accumulation des graisses

Toutes les calories ne sont pas comparables. Des aliments différents peuvent avoir des effets variés sur notre cerveau et les hormones qui contrôlent notre appétit.

Il a été observé que le fructose n'avait pas le même type d'incidence que le glucose au niveau de la satiété. Une de ces expériences consistait à faire ingérer aux sujets une boisson sucrée avec soit du fructose ou du glucose. On décelait alors une activité amoindrie dans les centres de satiété des buveurs de fructose et leur sensation de faim s'en trouvait accrue.

Une autre étude a également montré que le fructose n'abaissait pas le taux de ghréline2 autant que le glucose.

Avec le temps, comme les calories du sucre ne répondent pas aussi bien aux besoins de l'organisme, cela peut se traduire par une augmentation de leur consommation.

Conclusion : Le fructose n’entraîne aucun sentiment de satiété dans le cerveau et ne réduit pas le taux de ghréline aussi bien que le glucose.

8. En raison de la libération massive de dopamine qu'il déclenche dans le cerveau, le sucre crée une forte addiction.

Le sucre peut entraîner une dépendance chez beaucoup de personnes. À l'instar des drogues, il déclenche une libération de dopamine dans le centre de récompense du cerveau.

Le souci avec le sucre, comme avec bon nombre d'aliments-poubelles, est qu'il peut entraîner une libération de dopamine de loin supérieure à celle induite par les aliments que l'on trouve dans la nature. Pour cette raison, les personnes prédisposées peuvent développer une très forte addiction au sucre et aux autres aliments hypercaloriques.

Faire preuve de modération est un conseil malavisé en ce qui concerne la dépendance à la malbouffe parce que dans ce cas particulier, l'abstinence est la seule chose qui fonctionne véritablement.

Conclusion : Comme le sucre provoque une libération importante de dopamine dans le cerveau, il peut entraîner une dépendance chez de nombreuses personnes.

9. Le sucre contribue de manière importante à l'obésité chez les enfants et les adultes.

La manière dont le sucre influe sur les hormones et le cerveau peut provoquer une accumulation de graisses catastrophique. Il n'est donc pas surprenant que les gens qui consomment le plus de sucre sont ceux qui sont le plus à même de développer une surcharge pondérale ou de l'obésité. Ceci s'applique à toutes les tranches d'âge.

La corrélation entre la consommation de sucre et l'obésité a beaucoup été observée et un lien statistique très fort a été découvert, en particulier chez les enfants pour lesquels chaque apport quotidien en boissons sucrées fait passer les risques d'obésité au pourcentage astronomique de 60%.

Si vous avez besoin de perdre du poids, diminuer votre consommation de sucre est certainement ce qu'il y a de plus important à faire.

Conclusion : En raison de ses effets sur les hormones et le cerveau, le sucre peut considérablement accroître les risques de développer une surcharge pondérale ou de l'obésité.

10. Ce ne sont pas les graisses mais le sucre qui élève votre taux de cholestérol et provoque des maladies cardiaques.

Pendant des décennies, on a accusé les lipides saturés d'être responsables des maladies cardiaques, cause de mortalité première dans le monde. Toutefois, de nouvelles études indiquent que les graisses saturées sont sans danger.

Des preuves de plus en plus nombreuses attestent que c'est le sucre et NON les lipides qui serait l'un des principaux vecteurs de maladies cardiaques en raison de l'incidence nocive du fructose sur le métabolisme.

La recherche a démontré que de grandes quantités de fructose pouvaient élever les taux de triglycérides, de particules LDL petites et denses et de LDL oxydé (extrêmement nocif), ainsi que la glycémie et l'insulinémie et l'accroissement de l'obésité abdominale... en moins de dix semaines. Ce sont là tous les grands facteurs de risque des maladies cardiaques.

On ne s'étonnera pas si de nombreuses études rapportent un lien statistique très fort entre la consommation de sucre et le risque de maladie cardiaque.

Message à retenir

Pour les personnes qui ne le tolèrent pas, le sucre ajouté peut être incroyablement nocif.

Les calories vides ne sont que le sommet de l'iceberg.

Notes et références

  1. ^ A noter que le terme employé en anglais est « foie gras », ce qui serait considéré comme politiquement incorrect en français !
  2. ^ La ghréline est une hormone qui stimule l'appétit ; son taux augmente avant les repas et diminue après ceux-ci. (Wikipédia)

Texte original de KRIS GUNNARS traduit de l'anglais par EY@EL
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