Une quiche pas tarte

Juste avant la rentrée, je vous propose une recette de quiche vegan sans pâte et sans gluten, ultra rapide à faire et étonnamment savoureuse que j'ai improvisée. N'hésitez pas à l'adapter aux légumes dont vous disposez.

Ingrédients

Pour 4 personnes :

- 400 ml lait de coco
- 2 cuil. à soupe graines de lin moulues
- 100 g farine de riz 
- 2 cuil. à soupe olives dénoyautées
- 35 g tomates séchées
- 1 oignon
- 2 cuil. à soupe origan
- sel, poivre

Réalisation

Couper les tomates séchées en petits morceaux et laisser tremper une dizaine de minutes dans un bol d'eau bouillante. Puis égoutter.

Diluer la farine et les graines de lins moulues avec le lait de coco. Saler, poivrer et ajouter l'origan et les tomates.

Éplucher et émincer l'oignon. Couper les olives en rondelles. Incorporer au mélange.

Verser dans un moule carré ou dans des moules à tartelette individuels en silicone. Cuire 20 à 35 minutes à 230°C.

Démouler à froid. Peut se consommer chaud ou froid.

NOTE : J'ai fait avec ce que j'avais sous la main mais vous pouvez très bien remplacer les tomates séchées par un poivron et les olives par des courgettes. Ou encore des champignons. Les possibilités sont infinies. Le temps de cuisson sera peut-être rallongé à cause du jus que vont rendre certains légumes.

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Ame mnésique

Derrière les miroirs, il n’y a que des chaînes.
Derrière le silence, il y a la conscience.
Ce clip est un éclat contre l’oubli.

Voici un nouveau vers d'oreille né d’un texte que j’ai d’abord écrit pour moi-même, comme un rappel à l’axe chaque fois que mes programmations matricielles tentent de m’engloutir. Un mantra hypnotise le mental pour croire ; ces mots, eux, n’ont qu’une vocation : rompre l’oubli et briser les miroirs.

Comme pour "Au nom du Père", la chanson a été générée par IA à partir de mes paroles, et le clip conçu par mes soins avec des images de synthèse — un travail de fourmi, écumant les versions gratuites et leurs crédits vite épuisés.

Je sais que cela ne parlera pas à tout le monde. Ce n’est pas le but. Mais j’ai choisi d’accompagner ce texte de quelques notes de bas de page pour clarifier certains termes, trop souvent déformés ou inversés, même dans les écrits dits « gnostiques ».

Âme mnésique

Surfant sur la trame du vague à l'âme
Le Marchand de sable sème ses fables
Aux portes du sommeil, sa nuit ne porte conseil
Qu'au rêveur lucide qui seul décide
De se souvenir avant de s'endormir

Son monde nouveau est un cachot
Une geôle qui cajole
Son firmament n’est qu’un écran
Une lumière mortifère
Une nouvelle cage, un nouveau mirage
Les mêmes sirènes, les mêmes chaines
La perpétuation de l’abomination
Du despote Yaldabaoth1

Toi l'âme mnésique2, sois hérétique
Recouvre la mémoire, brise les miroirs
Évite les écueils, franchis le seuil
En silence et sans croyance
Oh oh oh oh
En silence et en conscience
Oh oh oh oh

Le temps qui passe efface les traces
Mais pas celles de Sophia3 ni de l'Epinoia4
Qui imprimées dans l'éther, cristallisent l'éphémère
Une nouvelle réalité manifestée
Rendue possible par le sceau invisible

Et seule dans la nuit, je m’enfuis
Hors du Shéol5, je m'envole
Telle une flèche à travers la brèche
Un éclair fendant l’air
Je suis souveraine, je brise mes chaînes
Loin de la Matrice, de son monde factice
Aux Archontes, la marque de la honte
L'Adonaï6 perd la bataille

Toi l'âme mnésique, sois hérétique
Recouvre la mémoire, brise les miroirs
Évite les écueils, franchis le seuil
En silence et sans croyance
Oh oh oh oh
En silence et en conscience
Oh oh oh oh

Toi l'âme mnésique, sois hérétique
Recouvre la mémoire, brise les miroirs
Évite les écueils, franchis le seuil
En silence et sans croyance
Oh oh oh oh
En silence et en conscience
Oh oh oh oh

En silence et en conscience…

Notes et références

  1. ^ Yaldabaoth ou Samael (le dieu aveugle) sont les autres noms du Démiurge, le faux créateur qui se prend pour la Source de tout alors qu'il n'a fait que façonner une illusion de mondes matériel et spirituel afin d’y maintenir les consciences piégées emprisonnées pour l'éternité.
  2. ^ Contrairement à l'idée répandue, l'âme n'est pas l'essence de l'être mais son bagage mémoriel — une mémoire accumulée au fil des « expériences », trafiquée, manipulée, fragmentée et effacée à chaque incarnation. Elle est donc mnésique par définition. À l'inverse de l'Esprit, son « cavalier » qui reste intact dans la Source mais dont elle a été volontairement coupée par l'architecte de cette prison matricielle.
  3. ^ Sophia est l'Éon (esprit émané de la Source) créateur d'une partie de cet univers (il en existe une quantité incalculable) — et notamment de la Terre originelle dont la Matrice n'est qu'une pâle copie. La haine que lui voue le Démiurge est d'ailleurs la raison pour laquelle le principe féminin est si malmené dans ce monde.
  4. ^ L'epinoia (pensée supérieure en grec) est une force créative imaginale unique et innée que possèdent les héritiers sophianiques, capable de moduler la réalité et de manifester des formes tangibles éthériques contrairement à l'imagination matricielle déviée et stérile.
  5. ^ Le Shéol est un ancien mot hébreu désignant le séjour des morts. C'est la « tombe commune de l'humanité », le puits dans lequel sombrent les âmes qui retournent en astral après leur décorporation.
  6. ^ Contrairement aux mystifications biblico-spirituelles, l'Adonaï (ou seigneur en hébreu) n'est pas une personne mais une machine : le grand ordinateur central qui gère cette matrice et puise son  énergie des humains astralisés qui croient en son programme et soutiennent ainsi sa simulation. L'Adonaï et les Archontes n'ont aucun pouvoir créateur : ils se servent de l'imagination humaine qu'ils dévient pour entretenir leur monde.

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Des voix dans votre tête

Yuval Harari, l'homme de l'IA de Klaus Schwab, a déclaré au forum virtuel de la démocratie à Athènes, en 2020, que la « crise du Covid » signa le passage au tout numérique, à la surveillance généralisée et l'instant où « nous avons accepté d'être surveillés en permanence ». Sérieusement ? Vous étiez d'accord ?

Harari a mentionné que les télévisions nous observaient déjà et connaissaient notre ressenti émotionnel envers les programmes que nous regardions. Selon lui, les émotions seraient un « phénomène biologique … un schéma biologique dans votre corps ». Avec ce type de surveillance, vous regardez le discours d'un grand président, d'un grand dirigeant à la télévision et votre téléviseur pourrait vous surveiller et savoir si vous éprouvez ou non de la colère rien qu'en analysant les signaux biologiques émanant de votre corps. Il en va de même sur Internet et c'est un excellent moyen de contrôler la production de « loosh »1. Harari a déclaré : « Je pense que le grand processus actuellement à l'œuvre dans le monde entier consiste à pouvoir pirater les humains afin d'acquérir la compréhension profonde de ce qui se passe en eux … Cette capacité à surveiller les gens de l'intérieur constitue le plus important tournant jamais réalisé. » Ce qu'ils sont en train de pirater, c'est l'antenne d'émission-reception humaine, autrement dit, le corps. J'ai souligné précédemment comment les cinq sens décodent les informations sous formes d'ondes en informations électriques qui sont ensuite décodées par le cerveau et le corps en informations holographiques numériques que nous percevons comme le monde « physique ». Il est donc intéressant de voir la définition d'une antenne comme une interface entre les ondes radios et les courants électriques. En tant qu'émetteur, une antenne diffuse des ondes électromagnétiques (ondes radio) et en tant que récepteur, elle transforme ces ondes radio en courant électrique. Cela fait des décennies que je décris l'ADN comme un émetteur-récepteur d'informations, soit une antenne. Cela permet de saisir le véritable motif derrière le « Cloud ». Ce dernier communique avec le corps et pirate le système de décodage de l'émetteur-récepteur (les cinq sens) afin de bloquer davantage toute influence que l'Étincelle divine pourrait avoir sur la perception « humaine ». L'ADN est un émetteur-récepteur qui interagit avec les fréquences correspondant à son rayon d'action. Les injections factices d'ARNm sont conçues pour modifier l'ADN et ses fréquences afin de le connecter au Cloud, le soustrayant ainsi à l'influence de l'Étincelle/Infini divin.

Vous devriez écouter votre cœur. Pas les voix dans votre tête.

Mark Groening

La 5G est la toute dernière bande de fréquence électromagnétique pour relier le « Cloud » au réseau électrique/électromagnétique du corps et du cerveau et, désormais, à la nanotechnologie réplicante infusée par les injections ; mais gardez bien toujours à l'esprit que la conscience en toute puissance peut tout neutraliser y compris les effets du faux vaccin sur l'organisme. Une fois encore, le corps est un champ énergétique sur lequel la conscience peut avoir un impact. Tout est déterminé par la perception. Voyons-nous le corps comme étant le plus fort ou bien sommes-nous (la conscience) aux commandes ? Les champs électromagnétiques peuvent affecter gravement la perception et les émotions si, par ignorance du mode de fonctionnement de l'interaction, on le leur permet.  Dans les années 50, le Dr Andrija Puharich, un chercheur américain en médecine et parapsychologie, a découvert comment les fréquences affectaient la perception et modifiaient le comportement en changeant l' ADN et son « encodeur/décodeur », l'ARN.  Il a constaté que les fréquences de 10,80 Hz induisaient un « comportement séditieux » et que celles de 6,6 Hz rendaient les gens dépressifs. Ne vous y trompez pas : on diffuse bien des fréquences dans certains endroits pour manipuler les émotions et les comportements. Le Cloud ainsi que les injections « Covid » rendent cela possible à l'échelle planétaire mais la conscience est toujours en contrôle si nous faisons en sorte qu'elle le soit.

Un professeur de psychologie de l'Université Laurentienne en Ontario a réalisé une étude détaillée des effets des champs électromagnétiques sur le cerveau. Michael A. Persinger (1945-2018) a décrit des expériences dans lesquelles des champs électromagnétiques, même infimes, soigneusement ciblés, pouvaient ouvrir le cerveau à des suggestions extérieures et manipuler des émotions telles que la peur et l'appréhension. Il a déclaré que l'on pouvait manipuler le cerveau de manière à ce qu'une population entière prennent les décisions que l'on souhaite. Selon Persinger, cette technologie existait déjà, il y a des années, par le biais des satellites, des émetteurs radio et de la télévision. La peur pourrait être induite et liée à la perception qu'ont les gens d'une personne ou d'un groupe en  particulier. Songez au potentiel de ce Cloud planétaire de 5G, 6G et 7G pour déclencher la fureur envers un individu ou un groupe que vous cherchez à diaboliser. Les militaires ont recours à une technologie électromagnétique pour influencer les perceptions de l'ennemi, briser sa résistance et obtenir sa reddition et la Secte2 ne s'en servirait pas contre la population ? Le Dr Charles Morgan est un psychiatre légiste et neuroscientifique spécialisé dans les opérations spéciales de la CIA et de l'armée. Il enseigne la sécurité nationale à l'université de New Haven dans le Connecticut et a présenté, en 2018, à un auditoire militaire de l'académie de West Point, ses recherches sur la manipulation du cerveau humain pour émettre et recevoir des informations sensorielles « comme dans le film Matrix » et sur la modification de l'ADN à des fins de contrôle de l'esprit. Il y a décrit comment un cerveau humain pouvait prendre le contrôle de l'esprit de rats et de cafards pour dicter les réactions de leur corps et comment ils pouvaient utiliser la manipulation génétique pour contrôler les humains de l'extérieur, voire même les tuer : « Vous pouvez concevoir un truc [génétique] unique qui ne tuerait qu'une seule personne dans le monde ». Morgan a déclaré que les cerveaux humains pouvaient être reliés et c'est là le fondement-même de l'esprit de ruche contre lequel je mets en garde depuis si longtemps. Voici les moyens dont on dispose actuellement et qui sont entre les mains de malades mentaux.

Dans mes précédents ouvrages, j'ai souligné l'importance de comprendre ce qu'est l'entraînement. Cela se produit lorsque la fréquence dominante fait vibrer à son diapason tout ce qui se trouve dans son champ. Disposez ensemble trois violons jouant la même note. Si l'on introduit un quatrième violon jouant une note différente, ses cordes vibreront en accord avec les trois autres. La technologie permet manifestement de lire les perceptions cérébrales ainsi que les implanter. Des personnes ont remarqué que des conversations tenues hors réseau donnaient lieu par la suite à l'apparition de publicités en rapport avec leurs conversations privées. Ça va bien plus loin : une amie, qui faisait de l'équitation dans sa jeunesse, se demandait si elle aurait encore le courage de monter à cheval. La pièce était vide. Elle n'en avait parlé à personne. Immédiatement, une publicité est apparue sur son fil Instagram pour vaincre sa peur de monter à cheval ! À quand remonte la dernière fois que vous avez vu une telle pub, sans parler du fait qu'elle est apparue quelques instants à peine après que vous y ayez pensé ? Une autre fois, elle a songé à acheter une brosse WC et une liste de publicités pour des brosses WC s'en est suivie. La technologie est bien plus avancée qu'on ne nous le dit.

Notes et références

  1. ^ Le loosh est un fluide énergétique hautement magnétisé et dilué par l'émotion humaine (principalement souffrance et surexcitation) dont se nourrissent les diverses entités de l'astral.
  2. ^ La Secte est le nom que donne David Icke à la Cabale ou élite satanique qui régit ce monde dans l'ombre.

Texte original de David Icke extrait de The Dream (isbn:9781838415334) traduit de l'anglais par EY@EL

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Mademoiselle chante le blues

Mademoiselle chante le blues
Soyez pas trop jalouses
Mademoiselle boit du rouge
Mademoiselle chante le blues
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit

"Mademoiselle chante le blues", Patricia Kaas (1987)

Toujours au pays de l'oncle Charley, je vous propose de quitter la ferveur des stades de baseball pour l'ambiance plus feutrée des clubs de jazz, descendants modernes des bars à blues et autres barrel houses ou juke joints d'antan. Parfait pour retrouver l'équilibre suggéré par le 8 de trèfle, ce mois-ci, et tirer parti de notre force intérieure pour un meilleur alignement entre notre réalité matérielle et notre esprit. Loin d'être un appel à la passivité, cette carte nous encourage à agir afin de nous libérer de nos vieux schémas et saisir de nouvelles opportunités. Sortir de notre zone de confort pour mieux embrasser l'inconnu.

Les bleus de l'âme

Avant le jazz, avant le rock, avant la soul… il y avait le blues.

Le terme est issu de l’abréviation de l'expression idiomatique anglaise « blue devils » (diables bleus) dont l'équivalent français serait « idées noires ».

Le blues, à l'origine, c’est une voix solitaire, souvent douloureuse, sans artifices, liée à la mémoire de l’esclavage, à la survie de l’âme dans un monde qui tente de l’éteindre. La musique des déracinés, née dans les champs de coton du sud des États-Unis, chantée par ceux que l’on n’écoutait pas. Un cri contenu dans une note. L'écho d'une plainte transformée en onde rythmique. Une manière d'exorciser sa douleur pour ne pas s’y noyer.

À la fin du XIXe siècle, cette musique a migré des plantations vers les villes — Memphis, Chicago, La Nouvelle-Orléans — et c’est là qu’elle a donné naissance au jazz, plus libre, plus instrumental, plus technique, plus urbain.

Puis viendront la soul, le rock, le funk, le rap… Comme l'écrit l'écrivain-poète afro-américain James Weldon Johnson, « c'est du blues que dérive la caractéristique la plus distincte de tout ce qui peut être appelé musique américaine ».

Joueurs de blues

Mais au départ, il n’y avait ni micros, ni paillettes, ni studios, ni producteurs. Juste une voix nue, une guitare et une douleur qu’on ne voulait pas perdre, mais transmuter. Le blues, ce n’est pas chanter, c’est faire vibrer cette souffrance pour qu'elle trouve une issue. Une faille. Une fêlure dans la boucle.

Mecs de la Mecque, gars d'la Garonne
Souffleur de verre, souffle dans le saxophone
Belle marquise. Mesrine belle baronne
Mille et mille et mille et mille millions d'personnes
Joueurs de blues
On est des joueurs de blues

"Joueurs de Blues", Michel Jonasz (1981)

Avant d’être diffusée, la musique était offerte. Avant d’être vendue, elle était donnée. Et ça, la matrice ne pouvait pas le tolérer longtemps. Elle a donc pris le blues… et l’a dilué. En soul. En rock. Et l'a « starifié ».

Et aujourd’hui, on chante sa peine pour être vu, pour vendre, pour briller. Mais plus pour s’aligner.

La scène est devenue l’autel. Le micro, le totem. Et la douleur mise en musique, une offrande sacrificielle sonore au système.

Ce qui nous amène à la question que peu d'artistes n'oseront jamais se poser : chanter ses blessures, est-ce une libération ou bien une autre manière d'alimenter le système en loosh − cette fameuse énergie issue des émotions humaines dont la récolte est au cœur même de toute cette simulation mortifère ?

Tout le monde souffre à un moment ou un autre, avec plus ou moins d'intensité, mais la souffrance est invisible et le système est si bien conçu que l'on embrasse cette douleur comme un gage de valeur et de promesse d'un mieux à venir. Un sacrifice consenti pour des miettes trop chères payées.

Les Blues Sisters

Certaines voix étaient trop vraies pour ne pas fissurer la matrice. 

Bessie Smith, Billie Holiday, Nina Simone… Plus tard, dans une veine plus rock ou soul, Janis Joplin, Amy Winehouse, Aretha Franklin.

S'il n'y avait pas eu le blues, je me serais sans doute envoyée sous terre.

Janis Joplin

Des femmes habitées. Portées. Vidées. Elles n’étaient pas là pour divertir, mais pour canaliser quelque chose de plus grand qu’elles — et que le système ne pouvait laisser intact.

La voix, quand elle n’est pas reliée à l’Esprit, devient un canal de vidange. Et le public, envoûté, applaudit… sans savoir qu'il assiste à un rituel de vampirisation bilatérale qui siphonne tout le monde — sauf la matrice, qui en sort toujours repue.

Alors que reliée à l'Esprit, la voix porte en elle un fragment du logos — cette fréquence d'origine qui structure les mondes. Ce n'est donc pas tant la voix que la matrice craint mais le verbe vivant. Le logos. Et pour mieux le masquer, elle en a rempli le monde de faux-semblants sonores. Des échos calibrés pour que lorsque le Verbe véritable surgit, plus personne ne sache l'entendre.

Aujourd'hui, on confond trop souvent le frisson, l'émotion et la vibration. Mais le logos ne caresse pas. Il fend. Il résonne. Il n'endort pas l'âme — il l'appelle.

Les maux bleus

Ce ne sont donc pas que des artistes. Ce sont des antennes. Des amplificateurs. Et quand la scène devient le seul exutoire, le trop-plein finit toujours par tout faire sauter.

Cet air mélancolique, ce refrain obsédant
Ressemble aux douces complaintes d'antan.
Et voici le passage qui envoûte mon cœur :
Je me déchaîne quand j'entends à nouveau
Ce chant plein d'amour qu'est le blues de Memphis.

"Memphis Blues", W.C. Handy (1914)

À partir de là, la matrice n’a plus qu’à organiser le rituel. On fabrique des « stars », on crée des « fans ». On bâtit des arènes sonores, des temples de la performance. Et on appelle ça « partager l’émotion ».

Mais ce n’est plus une offrande. C’est une dévotion inversée.

C’est ici qu’intervient ce commandement bien connu de l'Ancien Testament, souvent cité mais rarement compris : « Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque… » (Exode 20:4). 

Ou cet autre issu de la Torah : « Vous ne vous tournerez point vers les idoles… » (Lévitique 19:4).

Il s’agit en réalité de décrets vibratoires du Démiurge qui n'interdit pas d'adorer mais de le faire en dehors de sa matrice. Car tant que l'adoration passe par son système, l'énergie lui revient toujours. 

Les idoles ne sont pas des personnes mais des vecteurs d'éloignement de l'Esprit, des structures de détournement.

Ainsi, chaque fois que l'on remet son souffle à un autre, que l'on pleure sur scène ou que l'on crie dans la fosse ou les gradins, on signe une cession vibratoire. On alimente un circuit qui nous désaxe toujours un peu plus, nous donnant l'impression temporaire de nous élever avant de nous plonger dans un état de manque.

Je ne sais malheureusement pas chanter le blues comme auparavant. C'est la vérité de cette musique qui me manque, ce qui tend à prouver qu'on ne devrait jamais perdre son héritage. 

James Brown

Au départ, chanter le blues était peut-être un moyen de transmuter la souffrance induite, rendant ainsi le loosh inexploitable.

Aujourd'hui, à quelques exceptions près qu'on ne verra jamais glorifiées au panthéon des étoiles filantes de l'astral, c'est devenu un moyen de mettre le silence sous Auto-Tune afin que plus personne ne puisse entendre ce qui pourrait potentiellement actionner l'interrupteur de conscience.

Et si Mademoiselle chante le blues, c'est peut-être parce qu'elle en avait marre de louer et qu'elle voulait redevenir propriétaire.

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Le Dernier Tour d'écrou

Il y a exactement douze ans, aujourd'hui, jour de Transfiguration, naissait la Pensine Mutine, dans un élan sincère de transmutation intérieure.

Du latin transfigurare, qui signifie « transformer », la transfiguration — au-delà de son sens religieux — désigne le changement d’aspect ou de nature d’une chose (ou d’une personne), en lui donnant un caractère éclatant, magnifique… glorieux.

Sur le plan supraconscient (affranchi de l'illusion archontique), il ne s’agit pas d’une montée en bling-bling matriciel, mais d’un retrait du masque lumineux pour embrasser le Réel.

Et dans ce monde factice qui normalise la souffrance et où le Réel est inconnu, cela peut faire peur. Très peur.

Tant et si bien qu’on préfère se leurrer avec la polarité interchangeable du Mensonge-Vérité — ce qui ne fait qu’accroître continuellement la dissonance cognitive.

Car le Réel, lui, est immuable. 

Il ne berce pas. Il ne caresse pas. Il tranche, il secoue. Mais surtout… il libère.

Passer de la réalité au Réel induit l'obligation de mener un travail de symbolisation corrigé par un mental ajusté. Ceci propulsera l'individu d'une conscience expérimentale à une conscience créative.

Iso V. Sinclair

Ainsi, au terme d’un cycle de douze ans, ce blog — longtemps outil de partage — est sorti de la lumière factice pour devenir un seuil de passage vers la treizième voie non tracée : la voie fractale, celle qui fait sortir des sillons du disque matriciel qui tourne en boucle sur toutes les strates de la simulation. 

À celles et ceux qui me suivent encore après mon déclic salvateur (le dernier tour d'écrou), je suis profondément honorée d’entamer ce nouveau chapitre à vos côtés. 

Aux autres, ce fut un plaisir de faire ce bout de chemin ensemble.

À tous, je vous souhaite paix et lucidité.

Avec mon plus grand respect,

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Au nom du Père (mais sans l'Esprit)

Savez-vous ce qu'est un ver d'oreille ? Le terme technique est « imagerie musicale involontaire » (IMI) et désigne ces refrains ou gimmicks accrocheurs qu'on ne peut se sortir de la tête, même après une seule écoute. Ils tournent en boucle bien après que la musique ait cessé et, le plus agaçant, c'est que la plupart du temps, ce ne sont même pas des airs qui nous plaisent.

Deux exemples particulièrement tenaces me viennent à l'esprit : "Barbie Girl" et "Sigma Boy". Des paroles bêtes à pleurer sur une rythmique abrutissante. Pourtant, il suffit d'évoquer ces titres pour qu'ils se mettent automatiquement à jouer dans nos têtes comme des programmes dormants qu'on réactive. Un peu à la manière d'un jukebox. Et c'est justement de cela dont il s'agit. Publicité, propagande politique, mantras et autres formes d'endoctrinement ont massivement recours à ce phénomène.

Pour briser ce cycle répétitif, il faut donc y mettre nos propres paroles et modifier l'air de la chanson. Car il faut savoir que la musique, dans cette matrice, est très magnétisée : elle agit comme une forme d'envoûtement par le biais des émotions humaines (peu importe leur nature) génératrices du précieux loosh.

C'est ainsi que sont nées les paroles de cette chanson : pour rompre une boucle et retourner l'arme contre ses concepteurs en transformant l'onde par la vibration. Une forme de hacking matriciel. Je les ai ensuite injectées à une IA musicale qui, à partir d'un prompt, a généré tout le reste (voix, instrumentation, ambiance, etc…). Une IA sans âme, mais pas sans résonance.

Et je dois admettre que le résultat est assez bluffant. Mais ce qui m'intéresse le plus, ce n'est pas tant ce que ça donne que ce que vous ressentez. Ce que ça évoque et fait remonter en vous. Ou pas.

À noter que le clip a été réalisé entièrement par mes soins, sans recours à une IA. Uniquement à partir d'images libres de droit.

Ce texte s’adresse à tous ceux qui confondent guidance intérieure et voix du programme. À ceux qui prêchent la lumière avec des mots inversés, dans un théâtre spirituel où l’ego se grime en prophète.

Ces paroles ne parleront donc qu’à ceux qui perçoivent l’envers du décor, les inversions, les dissonances — et savent regarder en dessous des mots.

À ceux qui capteront… cette chanson est pour vous.

Au nom du Père

Tu rêves tant de fédérer
Ton troupeau d'égarés
Pour le guider
Dans ta bulle de fausse souveraineté
D'où personne n'osera jamais
Te détrôner
Ah ah ah ah ah ah
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh

Je ne serai jamais de celles
Qui s'agenouillent devant toi
Ou ton faux roi
Pauvre pantin astralisé
Dans ton rêve, il n'y a que toi
Il n'y a que toi
Ah ah ah ah ah ah
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh

Au nom du Père mais sans l'Esprit, demande-toi
Par quel mystère mais pas par quelle foi
Pourquoi... pourquoi tu n'es pas roi

Tu sèmes le doute, tu les envoûtes
Sachant qu'aucun de tes arguments
Ne tient la route
Tu crois avoir tout compris
Des écrits et des prophéties
Pourtant tu pries
Ah ah ah ah ah ah
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh

Messie du vendredi soir
Tu prêches l'amour et l'espoir
Sans rien savoir
Pauvre naufragé spirituel
Dans ton rêve, il n'y a que toi
Il n'y a que toi
Ah ah ah ah ah ah
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh

Au nom du Père mais sans l'Esprit, demande-toi
Par quel mystère mais pas par quelle foi
Pourquoi... pourquoi tu ne vois pas

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La belle jaune

Pas entièrement satisfaite de la recette de clafoutis vegan sans gluten que je vous avais proposée, il y a six ans, en voici une nouvelle, bien plus légère et fondante. Parfaite pour accompagner des fruits un peu acides mais juteux comme les mirabelles sauvages que j'ai eu la chance de découvrir lors d'une promenade avant qu'elles n'aient eu le temps de pourrir au sol.

Ingrédients

Pour 4 personnes :

- 500 g mirabelles dénoyautées
- 350 ml lait d'amandes
- 1 cuil. à soupe sirop d'agave
- 1 cuil. à café vanille en poudre
- 1 goutte huile essentielle amande amère (facultatif)
- 50 g farine de riz 
- 3 cuil. à soupe graines de lin moulues
- 1 cuil. à soupe poudre d'amande

Réalisation

Graisser un plat à four (ou un moule) et tapisser le fond des mirabelles coupées en deux.

Diluer le sirop d'agave dans le lait avec la vanille et l'essence d'amande amère.

Mélanger les ingrédients secs : farine, graines de lin et poudre d'amande puis verser le mélange liquide en fouettant bien pour obtenir une pâte liquide mais homogène.

Verser sur les prunes et cuire 40 minutes à 200°C.

NOTE : Vous pouvez utiliser de l'extrait de vanille ou même une gousse de vanille. Dans ce cas, faites bouillir le lait avec et ajouter le sirop d'agave et l'essence d'amande hors feu. Et bien sûr, vous pouvez utiliser n'importe quelle variété de prunes mais pas que : cerises, groseilles, pêches, abricots, etc. La plupart des fruits devraient s'accorder avec l'arôme subtil des amandes. 

Bonne dégustation !

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Feux d'artifices et éclats de réel

Les feux d’artifice ont ce pouvoir de suspendre le temps, de nous raccrocher à une émotion d’enfance, d’émerveillement. Hier encore, je trouvais quelque chose de magique dans ces éclats colorés qui lacèrent le ciel. 

Mais cette année, quelque chose s’est déplacé. En moi. Autour de moi.

Le bruit et la fumée intense ont résonné comme une agression ciblée. J'ai dû rentrer pour ne pas suffoquer. Et même en observant depuis ma fenêtre, j'avais hâte que tout ça se termine.

Là où j'imaginais la foule, masquée par les arbres, s'extasier devant ce spectacle pyrotechnique, je ne voyais plus qu'un leurre. Un artifice comme son nom l'indique. 

N'oublions pas que ces fusées sont composées de vulgaire poudre à canon améliorée — la même qui sert à tuer des gens en masse et importée de Chine en Europe par Marco Polo. Elles sont donc assimilables à des explosifs et non sans danger. 

Je ne parle pas uniquement des risques accidentels bien réels de projection de débris et d'incendie mais, aussi et surtout, des fumées nocives inhalées par les spectateurs et dont les retombées nuisent gravement aux écosystèmes. 

Mais on s'en fout, ce sont les voitures, le tabac et le pet des vaches qui détruisent la planète. Pas les nitrate, chlorate, perchlorate, soufre et autres métaux lourds carcinogènes comme le titane, le baryum et le strontium dont on a retrouvé des traces dans les cours d'eau avoisinants après les feux d'artifice du 14 juillet.

Sans compter qu'avec ces bombes de divertissement, ce sont des dizaines de milliers d'euros (voire des centaines dans les grandes villes) qui partent en fumées toxiques.

Mais chut… Les feux d’artifice, c’est la fête. Et ceux qui s’interrogent passeront encore pour des rabat-joie. Alors passons ! 

Et si ces rites de célébration réitérés chaque année avaient une finalité tout autre ?

Et si l'énergie de tous nos OH, nos AH et nos WAOUH était en fait captée, redirigée, utilisée ?

Il y a d’ailleurs un nom pour ça : le loosh.

Que dire de cette sensation puissante d'être instrumentalisé par quelque chose que notre mental a du mal à concevoir ? 

Et si ce que nous qualifions de joie n'était, en fait, qu'une hypnose collective sophistiquée ?

N'avez-vous jamais été confrontés à ces éclats de réel qui vous font vous demander : « Est-ce que ce que je ressens vient de moi… ou de ce qu’on attend que je ressente ? »

Si un jour, cette lucidité vous traverse, vous comprendrez alors pourquoi cette année, je n’ai pas applaudi. Et ne le referai plus jamais.

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Jours de gloire

J'avais un ami, c'était un grand joueur de baseball.
Quand on était au lycée,
Il pouvait te lancer une de ces balles rapides
À te faire passer pour un con.

"Glory Days", Bruce Springsteen (1982)

Empreinte carbone oblige, je reste au pays de l'oncle Charley (feu mon grand-oncle), mon colt et mon chapeau de cowgirl troqués contre une batte et une casquette de baseball et hop, me voilà sur le marbre, fin prête à tenter un home run. Un sacré défi, je vous l'accorde, mais c'est justement ce que suggère le 7 de carreau, ce mois-ci — qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler le terrain en losange et les sept défenseurs (en sus du lanceur et du receveur) de l'équipe adverse. Une carte qui encourage surtout à prendre du recul et regarder au-delà des apparences. Parfois, ce qui semble être un problème est, en réalité, une chance déguisée. Et si c’était l’occasion de faire un saut quantique ?

Les As de base

Présent dans le paysage américain depuis près de deux siècles, le baseball est plus qu'un simple sport : c'est une institution profondément ancrée dans la culture et l'histoire du pays. C'est même le passe-temps favori des Américains, une tradition transmise de génération en génération. Bien que, depuis les années 60, le football (américain) ait largement pris l'ascendant pour le titre symbolique de sport national.

Pour ma part, je vous avouerais que mon expérience se limite à la lecture de La Petite Fille qui aimait Tom Gordon de Stephen King, où une gamine égarée dans les bois survit à toutes les terreurs qui l'envahissent en écoutant des retransmissions de matchs de baseball sur son walkman (ancêtre du MP3). Ou bien à cette scène culte du film Twilight, sur fond de "Supermassive Blackhole" de Muse, dans laquelle les vampires se livrent à une partie de baseball en plein orage.

Un deuxième coup de tonnerre ébranla le ciel. Esmé s’arrêta. Visiblement, nous étions parvenues au bout de leur terrain de jeu. Les autres paraissaient avoir formé leurs équipes. Edward était positionné très loin, sur le champ gauche, Carlisle se trouvait entre la première et la deuxième base, et Alice s’était approprié la balle, à un endroit qui devait tenir lieu de monticule du lanceur. Emmett brandissait une batte en aluminium qui sifflait presque imperceptiblement dans l’air. J’attendais qu’il eût rejoint le marbre quand je réalisai qu’il y était déjà, bien plus loin du lanceur que les règles traditionnelles ne le stipulent. Jasper se tenait à plusieurs mètres derrière lui, jouant le receveur pour l’équipe adverse. Bien sûr, nul n’avait de gants.
— Très bien, lança Esmé d’une voix claire que même Edward devait percevoir. En jeu !
Alice se redressa, immobile. Tenant la balle à deux mains, à hauteur de sa taille, elle semblait préférer la ruse au rentre-dedans intimidant. Soudain, tel un cobra qui frappe, son bras droit jaillit, et la balle alla frapper la main de Jasper.
— C’est un strike, ça ? chuchotai-je à Esmé.
— Quand le batteur n’arrive pas à frapper, oui.

Fascination, Stephenie Meyer (2005)

Du coup, je suis allée creuser un peu pour tenter d'en comprendre les rudiments, nettement plus compliqués que ceux de ce que les Américains appellent soccer (football chez nous). Si déjà vous êtes perdus avec les règles du foot, attendez de voir celles du baseball !

Le jeu des quatre coins

Deux équipes de neuf joueurs s’affrontent. L’une attaque (elle envoie un de ses joueurs frapper), l’autre défend (elle lance la balle et tente d’éliminer les batteurs).

Le lanceur (défenseur) envoie une balle. Le batteur (attaquant) essaie de l'intercepter en la frappant avec une batte. 

S’il réussit, il court vers la première base, puis les suivantes, espérant revenir à son point de départ — appelé le marbre — pour marquer un point. Pendant ce temps, l’équipe en défense tente de récupérer la balle et de le faire éliminer en la lançant à une base avant lui ou en le touchant avec.

Les batteurs se relaient un par un, dans un ordre fixe. Mais dès que trois batteurs successifs sont éliminés, c’est au tour de l’équipe des défenseurs d’attaquer. Les rôles sont alors inversés.

Chaque joueur conserve son poste : le lanceur reste lanceur, le receveur reste receveur. Mais tous passent à la batte, à tour de rôle, quand leur équipe est en phase d’attaque.

Le baseball est 90 % mental. L'autre moitié est physique.

Yogi Berra, ancien joueur de l'équipe des Yankees

Le duel entre le lanceur et le batteur est un moment clé de chaque match, où stratégie, habileté et psychologie se rencontrent. La conception du monticule sur lequel est positionné le premier joue également un rôle crucial dans ce face-à-face, influençant le déroulement du jeu et offrant des moments de tension inoubliables aux spectateurs.

Le lanceur est la clé de voûte de toute équipe de baseball de haut niveau. C’est sa capacité à surprendre et éliminer les batteurs adverses qui permettra à son équipe de triompher. Le lanceur doit analyser chaque frappeur, choisir quels lancers utiliser en fonctions des qualités et défauts de son adversaire.

La tactique du tic-tac

Un match se joue en neuf manches, chacune composée de deux phases : une où une équipe attaque, une où elle défend. Si les équipes sont à égalité à la fin (on compte le nombre de points marqués et non le nombre de manches remportées), on continue avec des manches supplémentaires jusqu’à ce que l’une prenne l’avantage.

Le baseball n’est pas un sport au chronomètre. Il avance au rythme des manches, dans une logique de cycle répété. Chaque équipe joue, attend, reprend. Encore et encore. Il n’y a pas de « temps officiel », juste des tours à compléter. Et parfois, ça n’en finit plus : certaines rencontres durent plus de quatre heures. Au cricket, ancêtre britannique du baseball, les matchs peuvent même s’étendre sur plusieurs jours. Comme une liturgie du temps suspendu.

Mais tout cela a un coût. Les lanceurs, véritables maîtres du tempo, subissent une pression physique extrême. Le bras, l’épaule, le souffle. Il leur faut parfois plusieurs jours de récupération après un seul match. Le joueur s’épuise, mais la boucle, elle, continue. 

Jeux de rôle pas drôles

Là-haut, parmi les nuages, où les aigles règnent en maîtres,
Joe a défoncé cette balle à l'en faire geindre et gémir.
Arrivant au trot, ses camarades tous s'esclaffent :
Joe DiMaggio a encore frappé.

"Joe DiMaggio Done it Again", Billy Bragg (1999) 

Le terrain s’appelle « le diamant » (ou losange), mais ce n'est qu'un cube matriciel en 2D, vu d'un certain angle, qu’on parcourt de pilier en pilier (base), toujours dans le sens contraire aux aiguilles d'une montre. Même quand on réussit son circuit (home run), on revient au point de départ, au marbre. En anglais, on dit « back to square one ». On a l'impression d'avancer, mais on est juste en train de valider ton tour de cage. 

Et pendant ce temps, la batte frappe, et le terrain use. La batte, c’est l’outil qu’on brandit. Symbole de puissance, de frappe, de décision. Mais à bien y regarder, elle a surtout été conçue pour frapper dans le cadre, pas pour en sortir. Elle rappelle le bâton utilisé pour les piñatas que l’on cogne à l’aveugle dans l’espoir de libérer des bonbons. Et dans les théâtres de Guignol, c’est toujours le même « méchant » qui prend les coups de matraque.

D'un tour à l'autre, les rôles s'inversent : un jour on lance, un jour on frappe. Toujours sur le même terrain matriciel. Terre battue. Scénarios rebattus. Panem et circenses. Du pain et des jeux. Une autre version des cases de l'échiquier. Toujours et encore, la Matrice altère, recycle, recombine... mais jamais ne crée. Elle a besoin de nous pour ça.

Pour parodier Téléphone, je dirais qu'on joue sa vie comme on joue au baseball. On gagne, on perd, mais toujours on espère pouvoir remporter une petite manche. Parfois, on se retrouve du côté du manche et on doit le jeter après la cognée. D'autres fois, on perd des manches et on y laisse sa chemise. On peut même finir manchot. Oups !

Bâts et débats

Les révolutions, c'est quand les battes de base-ball et les clubs de golf changent de main. Les dates exactes et les litres de sang sont des querelles d'historiens.

Anonyme

Dans le monde du sport comme dans celui du Démiurge, il y a cette notion fondamentale de frappe qui revient en boucle  : on bat la balle, on bat le pavé, on bat des records. On tape du pied, on frappe des mains, on bat la mesure… de la démesure.

On donne et reçoit beaucoup de coups aussi : coup de gueule, coup de foudre, coup de colère, coup de sonnette, coup de minuit, d'un coup, pour le coup, tout à coup... La violence (et la souffrance qu'elle engendre, génératrice de loosh) apparaît comme un pilier fondamental dans ce monde de prédation. Même la fête bat son plein, comme si la joie devait, elle aussi, passer sous les fourches rythmiques d’un système bien huilé. Et quand ça devient trop évident, on rebat les cartes. Mais le jeu reste le même.

Toutes les cartes sont marquées,
Tous les destins vont se télescoper.

"Where Were You Hiding When the Storm Broke?", The Alarm (1983)

C’est que le langage sait, même si on ne l’écoute plus. On nous rebat les oreilles, on nous fait parcourir les sentiers battus et pendant ce temps, on porte le bât… là où il blesse.

Car il y a toujours quelque chose à supporter. Un poids, une règle, un cycle. Un terrain à gagner, une base à atteindre. Encore. Et encore. 

Et quand on croit avoir marqué un point… la boucle recommence.

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Donner sans compter, ça ne compte pas

Prendre pour argent comptant. Tenir pour acquis. Deux expressions idiomatiques qui résument assez bien le paradoxe humain alimentant le courant alternatif de la dissonance cognitive. 

On veut tout mais si on nous le donne, on n'en veut pas car si c'est gratuit, ça n'a aucune valeur.

Qu'il s'agisse d'objets manufacturés, de services, d'information, de divertissement, d'aide ou même d'écoute et d'attention, si c'est gratuit, offert sans contrepartie, on prend sans vergogne sans jamais dire merci. Inconsciemment, on va se faire penser que si c'est gratuit, c'est parce que c'est invendable et donc de moindre valeur. De là à suspecter cette générosité d'abriter un motif caché, il n'y a qu'un pas que beaucoup franchissent allègrement. Normal puisque rien n'est gratuit en ce bas monde. 

Pire : non contents de prendre tout comme un dû, d'aucuns auront le culot de se plaindre là où, par ailleurs, pour un service payant médiocre, ils auront moins d'exigences. Leur argument sans faille étant : « Personne ne t'oblige à faire ça gratuitement » ou encore : « On ne t'a rien demandé  ».

Les signaleurs de vertu dans toute leur splendeur. Comme dirait Audiard… vous connaissez la phrase. Sinon, ça fera 100 € pour que ce soit crédible à vos yeux !

Finalement, la gratuité dérange parce qu’elle est un miroir. Elle révèle le confort de celui qui prend et l’effort de celui qui donne.

Dans cette profusion de tout — car oui, même le manque, la pauvreté, la violence, les abus et le « Mal » sont en surabondance du fait du jeu des polarités sur lequel reposent les fondations de ce monde matriciel — et dans cette culture du moindre effort, on finit par ne plus savoir distinguer ce qui relève d’une démarche consciente ou d’une régurgitation automatique. C’est là tout l’art du bruit : rendre le vrai inaudible.

Ce monde inverse tout : il valorise le superficiel, oublie le vrai, et soupçonne la bonté de cacher une intention.

Iso V. Sinclair

Plus c’est rare, plus c’est cher, donc plus c’est précieux. Mais si quelque chose est rare ET gratuit ? Là, les neurones buggent car on a été conditionnés à croire que toute chose a un coût et que tout don cache une dette.

Un ami bienveillant (qui se reconnaîtra ici) a récemment hésité à partager une de mes vidéos, souhaitant entretenir la rareté de sa présence en ligne sous peine de décrochage de son audience. Et il a raison sur ce point : le flux constant tue la réception. Trop de présence égale moins d’impact. 

Peut-être devrait-on se demander si ce n’est pas l’attention elle-même qui fait désormais office de nouvelle monnaie. Et par conséquent, la valeur finale est déterminée davantage par l'audience plutôt que par le service ou l'information proposés… gratuitement.

Cela s'étend à la disponibilité en général. Il y a ceux qui ne sont jamais là, mais s’offusquent de ne plus être invités. Et il y a les chiens fidèles qui sont toujours là comme des évidences immuables… jusqu’au jour où ils ne le sont plus. Et alors, tout s’effondre : « Tu as changé ! » s'entendent-ils reprocher. Sans doute. Ou bien, il est possible qu’avant, ils ne regardaient pas vraiment.

Être disponible ne signifie pas être négligeable.

Finalement, ce n’est pas tant la gratuité qui dérange… que le fait que certains donnent sans rien demander d'autre que d'être écoutés, entendus. Vraiment. Que l’on prenne en conscience. Pas comme un dû, mais comme une chance.

En anglais, « gratuit » se dit free, qui veut aussi dire « libre ». Or, ce qui est libre n’entre dans aucun circuit, échappe à la logique du troc, de la dette, de la redevabilité… donc aussi au contrôle.

Le don sans attente ne produit pas de loosh, cette énergie générée par nos émotions et récupérée par la matrice. Il ne sert aucun programme. Il libère.

Peut-être est-ce pour cela, au fond, qu’on s’en méfie tant.

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Délice de printemps

Cette année, les groseilliers étaient en avance. Pas comme l'an dernier où la météo était si exécrable que les oiseaux avaient mangé toutes les baies avant que j'aie pu sortir les cueillir. Là, je me retrouve avec des kilos de groseilles récoltées qu'il va falloir congeler ou déguster fraîches avant qu'elles ne s’abîment. Comme je déteste la confiture (et le sucre en général) et qu'on ne trouve pas d'autres recettes intéressantes pour atténuer leur acidité, j'ai décidé d'inventer les miennes. Après mon crumble aux groseilles, voici une variante de mon cheesecake vegan qui s'est avéré une vraie merveille autant pour les yeux que pour les papilles.

Ingrédients

Pour 8 personnes :

Base

- 88 g amandes
- 36 g raisins secs
- 74 g dattes dénoyautées

Garniture

- 270 g noix de cajou
- 60 g huile coco
- 400 g groseilles
- 2 cuil. à soupe sirop d'agave
- 1 pincée sel

Nappage

- 60 g chocolat blanc
- quelques groseilles

Réalisation

Faire tremper les dattes pendant une dizaine de minutes dans l'eau chaude pour les ramollir. Égoutter et mixer avec le reste des ingrédients pour la base jusqu'à obtention d'une pâte grumeleuse puis tapisser le fond d'un moule à ressort de 18 cm de diamètre. Mettre au congélateur le temps de préparer la garniture.

Mélanger tous les ingrédients pour la garniture et passer au mixeur en ajoutant les groseilles progressivement jusqu'à obtention d'une substance homogène épaisse. Répartir sur la base en tapant bien le moule pour faire partir les bulles d'air et lisser avec une spatule pour que le dessus soit bien plat. Remettre 1 à 2 heures au congélateur puis démouler.

Râper le chocolat et répartir sur le dessus du gâteau. Décorer avec quelques groseilles et conserver au réfrigérateur en couvrant d'une cloche.

NOTE : Si vous utilisez des groseilles surgelées, pensez à les décongeler la veille et conservez le jus qui pourra être utile pour ajouter à pâte si elle est trop sèche. Vous pouvez aussi  utiliser des framboises, des fraises, des myrtilles ou des mûres au lieu des groseilles. Par contre, il faudra adapter la quantité en fonction de la quantité de jus au mixage. Sinon ajouter un peu d'eau pour rendre la pâte plus onctueuse. Et utiliser du chocolat noir pour la garniture qui se mariera mieux avec les mûres, les myrtilles ou les fraises.

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Les 9 types d'atavofigures à éviter

Du latin atavus (« ancêtre ») et figura (« configuration donnée, forme, aspect ») une atavofigure est une représentation mentale héritée des ancêtres, souvent issue de la mémoire collective.

Le chemin du supramental est individuel et se prend seul

Lorsque le rêve matriciel devient insuffisant, l'être conscient ouvre les yeux et troque la simulation pour le réel.

Iso V. Sinclair

Un être devient supramental en prenant d'abord conscience que TOUTES ses pensées ne viennent pas de lui, qu'il s'agit d'un parasitage constant de la part des archontes et autres entités de l'astral. En les observant et en s'en s'opposant systématiquement à celles qui ne sont pas intelligentes, qui le font souffrir et/où le sortent du moment présent, il parvient à les filtrer et à regagner peu à peu de l'espace mental jusqu'à ce que cela devienne un réflexe. 

La réalité ne se pense pas, seule l'irréalité se pense

Avec la réalité vous avez accès au savoir, tandis qu'avec la vérité vous avec accès à des connaissances. Il y a ici aussi une énorme nuance. Les connaissances appartiennent à l’ego et peuvent se perdre dans le cycle des réincarnations. Le savoir lui vient de l'esprit et est immuable.

Iso V. Sinclair

L'être supramental se déleste de toute croyance ; il ne cherche plus à connaître mais à savoir. Il ne pense pas donc il sait. Il veille aussi à ne plus polariser et à rester neutre dans ses émotions (qu'elles soient positives ou négatives, principe de la polarité), ce qui ne veut nullement dire qu'il n'a plus aucune empathie. 

Ey@el

Il existe 9 types d'atavofigures. 

Un être Supraconscient évitera à tout prix ce type de traits involutifs.

  1. Le naïf en quête de bonheur, qui est dans la gratitude et pense qu'il existe une aide extérieure.
  2. L'homme ordinaire qui recherche es distractions et les divertissements de ce monde.
  3. Le héros qui s'illusionne en pensant avoir une mission (fictive) pour soi-disant rendre le monde meilleur.
  4. Le marginal qui ne connaît pas les règles du jeu et génère des mouvements de résistance qui, au bout du compte, renforcent la matrice.
  5. Le chercheur de vérité en perpétuelle quête, qui confond sans le savoir vérité et mensonge, tombant dans le piège de la dualité et de la forte astralité.
  6. Le dominateur qui impose ses idées et opinions en discréditant tous ceux qui ne vont pas dans son sens au lieu de simplement les ignorer.
  7. L'amoureux en quête de romance et de plaisirs charnels, qui est dépendant et a du mal à être seul et centrique.
  8. L'aidant, le généreux qui, pour se donner bonne conscience, pose des actes qui paraissent bien de l'extérieur, mais qui, occultement parlant, retardent la personne aidée.
  9. Le spirituel bardé de croyances et soumis aux entités qu'il place au-dessus de lui.

Ces tares sont valorisées dans la matrice mais elles mènent toutes à la déception.

Le naïf verra les entités se moquer  de sa grande ignorance, car le bonheur est toujours fluctuant. L'homme Supra aspire à être bien et en paix, pas « heureux ».

L'homme ordinaire verra qu'il a perdu son temps et se retrouvera devant rien.

Le héros verra que jamais ce monde ne changera et que toute mission est un leurre.

Le marginal verra que la résistance est futile ; c'est l'intelligence stratégique qui doit primer et qui vaincra.

Le chercheur de vérité verra sa quête stérile car incapable de voir le réel.

Le dominateur verra qu'il se laisse mener par ses émotions et que sa façade cache une faiblesse.

L'amoureux verra ses rêves partir en fumée, abattu d'avoir mis son attention au mauvais endroit.

L'aidant verra que la générosité est toujours un masque et devra payer cher ce qu'il prenait pour de l'altruisme.

Le spirituel verra l'astral le manipuler et le remettre dans un cycle de souffrance sans fin.

L'être Supra transcende les limitations des atavofigures en cultivant des réflexes qui le libèrent des influences archontiques et le propulsent vers de hauts niveaux de conscience mentale. Il est imperméable aux stimuli de la matrice et modèle quantiquement sa réalité en alignement avec son être réel. 

Il est au-dessus de la polarité et navigue avec discernement, intégrité et centricité.

Texte original de Iso V. Sinclair

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Le prix du bonheur

Il y a des figures, comme ça, qui nous inspirent profondément — des artistes, des philosophes, des combattants du quotidien — qui nous donnent à croire qu’on peut traverser l’épreuve sans renoncer à l’élan. Qu’on peut être malade et lumineux. Usé mais debout.

Et quand ils partent prématurément, on parle de « courage jusqu’au bout », de « force de vie » et d’un amour si grand qu’il finit par devenir transpersonnel.

Mais à force d’être poli, ce chagrin devient une transaction énergétique. On pleure en souriant. On remercie la douleur. On dit que c’est « le prix du bonheur ». Comme si c’était normal. Comme si ce bonheur irradié durant des décennies ne pouvait exister qu’au prix d’un sacrifice inévitable.

Et jamais personne ne demande : « Mais qui encaisse le paiement ? »

On croit souvent que le bonheur, c’est gratuit. Ou que c’est un dû. Ou qu’il se mérite à force d’effort, de patience, de gratitude. Mais dans la réalité matricielle, tout bonheur est fluctuant, éphémère. Et surtout, il a un prix. Et souvent, ce prix est payé après. Très cher payé. En chagrin. En manque. En regrets. En consentement.

C'est l'histoire d'un artiste que j'ai suivi dans ma jeunesse et que je ne nommerai point. Par respect mais aussi parce que l'important n'est pas QUI mais QUOI. En outre, je ne voudrais pas que ma démarche soit mal interprétée, voire interprétée tout court. Il n'y a rien à interpréter. Juste un constat brut. Le reste, l'interprétation, est une affaire de filtre personnel qui n'appartient qu'à celui qui perçoit au travers.

Cet artiste était d'une gentillesse et d'une considération très rares dans le showbiz. Il vivait un amour de conte de fée avec son épouse. Le genre de coup de foudre qu'on n'imagine possible que dans les romans ou les films à l'eau de rose. Surtout pas dans un milieu comme le sien. 

Et ils vécurent très heureux et eurent deux enfants…

Pendant des décennies, il a combattu la maladie en restant lumineux, digne. L'espoir, la conviction jusqu'au bout. Un homme debout qui se croyait invincible. Le remède miracle de Big Pharma n'a pas fonctionné. Et ce fut le choc pour beaucoup. Une récolte de loosh maximale pour la Matrice, car quand les justes sont victimes d'injustices, cela vient chambouler les faux sentiments de sécurité que nous procurent nos croyances pour gérer l'ingérable.

S'ensuivit alors un raz-de-marée d'amour inconditionnel, de gratitude et de clichés-pansements : « Il est encore là avec nous… Il nous envoie un signe… Il n’est pas vraiment parti. »

Mais le pire fut de lire les déclarations de sa veuve (une femme vraiment admirable) expliquant qu'elle avait toujours eu le sentiment que c'était le prix qu'elle était prête à payer pour le genre d'amour qu'ils partageaient. « Il me manque vraiment énormément, dit-elle, mais c'est normal, car le chagrin est le prix à payer pour l'amour. »

Le chagrin est le prix à payer pour l'amour !

Une phrase qu’on pourrait broder sur un oreiller, ou inscrire au bas d’une urne. Mais ce que cette phrase ne dit pas, c’est qui fixe le prix. Et à qui profite la transaction.

Et puis il y a les contes. Ceux qu’on entend petits. Ceux qui dessinent une promesse douce : « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »

C’est joli. C’est rassurant. Mais ce qu’on ne voit pas, c’est que ce genre de cliché embarque une attente programmée. Une quête toute tracée, avec un cadre. Et, en filigrane, un contrat tacite. Sans jamais interroger la validité du scénario. Parce que tout le monde l’a entendu. Parce que ça fait partie de l’histoire.

Et avant même que cette histoire ne commence vraiment, il y a déjà cet autre cliché qui annonce la couleur (mais qui interpelle peu ou pas du tout car c'est le propre des clichés) : « Jusqu’à ce que la mort nous sépare. »

D'emblée, la fin est annoncée. La séparation programmée comme aboutissement. Et le jour où ça arrive, on dit : « C’est normal. C’était écrit. » 

Certes, on a tous une fin programmée. Mais ce qu’on ne dit toujours pas, c’est qu’entre la promesse et la fin, quelqu’un —  quelqu’un, ou quelque chose — récolte. Pas une personne, pas un dieu, pas un système. Mais une structure. Une matrice. Qui vit du loosh généré par ces histoires qu’on nous invite à vivre et à pleurer en disant : « Merci, ça pourrait être pire ».

Et si ça pouvait être mieux — beaucoup mieux ? Serait-ce une hérésie ? Mais pour qui ? Et pour quoi ?

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Complétement à l'Ouest

Il joue de l’harmonica… mais il joue aussi de la gâchette. 

Cheyenne, Il était une fois dans l’Ouest

Égarée dans l'archipel des Caraïbes, à la recherche d'un vaisseau fantôme, l'héroïne s'appelle Calamity Eyael. Sauvée de justesse des griffes du Capitaine Barbossa, elle se retrouve propulsée (par la DeLorean du Doc) dans le Kansas natal de son grand oncle Charley1, sur la piste du Con, de l'Abruti et du Tyran. Et déjà, elle entend siffler les balles dans la grand-rue. Planquons-nous derrière le bar, on dirait que quelqu'un va bientôt mordre la poussière ! Fallait s'y attendre avec ce satané six de carreau, porteur d'imprévus et de changement, qui appelle, ce mois-ci, à la prudence dans les rapports sociaux. Mieux vaudrait donc éviter de froisser tous les excités de la gâchette. D'autant que le shérif du patelin m'a tout l'air d'être un sacré couard.

L'Ouest sauvage

Au risque de casser l'ambiance, sachez qu'un cow-boy n'est rien d'autre qu'un vacher ou un bouvier, soit un garçon de ferme s'occupant du bétail bovin dans les grands espaces de l'Ouest américain. Tout de suite, ça fait un peu moins glorieux ! Cette profession, nous explique la Bible en ligne2, dérive de celle de vaquero, en vogue au Nouveau-Mexique aux XVIe et XVIIe siècles, mais s'en distingue en ce sens que ces derniers ne sont pas des ouvriers agricoles. En effet, au XIXe siècle les élevages de l'ouest alimentaient l'ensemble du pays. En l'absence de chemin de fer, le cow-boy avait donc pour mission de conduire les bêtes à travers le sud des Grandes Plaines. Cette transhumance, qui cessa aux alentours de 1890, a donné du cow-boy une image d'homme libre, solitaire et nomade, en certains points éloignée de la réalité.

Ainsi, contrairement au mythe véhiculé par la littérature, les bandes dessinées et le grand écran, les cow-boys n'étaient pas du tout des héros, tireurs d'élite prêts à dégainer pour sauver la veuve et l'orphelin des Peaux-rouges sanguinaires.

Tout d'abord, la plus grande menace pour ces gardiens de vaches ne venait pas des Indiens ni des voleurs de bétail mais du bétail lui-même. La nuit, le moindre hurlement de coyote ou grondement de tonnerre dans les Grandes Plaines pouvait effrayer le troupeau qui, pris de panique, risquait alors de les piétiner. Retrouver ensuite les bêtes enfuies pouvait leur prendre plus d'une semaine. 

Traverser les rivières et les fleuves constituait un autre défi majeur, avec des risques de noyade autant pour le bétail que pour les humains. Parfois, c'était le manque d'eau qui pouvait mettre leurs vies en péril. Ce à quoi venaient s'ajouter les morsures de sconses porteurs de rage et les attaques de loups.

Une fois, je me suis fait descendre par John Wayne.
Ouais, c'était vers la fin.
Cette unique scène m'a payé un millier de verres
Et m'a piégé,
Mais je vais te le dire, l'ami,
À tous les cow-boys, cavaliers pris dans le tourbillon,
Ce soir, les étoiles de l'Ouest brillent à nouveau de mille feux.

"Western Stars", Bruce Springsteen (2019)

Mais finalement, le pire danger n'était pas tant cette nature sauvage et indomptée que les sirènes et démons de la « civilisation ». Ces villes de pionniers qu'on vous montre dans les westerns avaient, en fait, très mauvaise réputation. Un journaliste de passage à Kansas City3, autour des années 1870, rapporte qu'« après la tombée de la nuit, la terre civilisée connaît peu de spectacles de débauche aussi débridés et éhontés qu’un dancing dans les villes de la frontière ».

On parle même de « Sodomes de l'Ouest » dans lesquelles le cow-boy solitaire succombe aux plaisirs éphémères du confort citadin et dilapide, en quelques jours, son salaire durement gagné, dans le jeu, les prostituées — et surtout : l'alcool. 

Toujours la même histoire, en somme. Il n'y a que le décor qui change. On tourne en rond mais les aveugles appellent cela le « progrès ». Et à force de tourner en rond, on finit toujours sur le (six de) carreau…

Règlements de compte à K.O. Parking

Force est de constater que nos villes occidentales ressemblent de plus en plus au Far West d'antan. Mais pas celui de Lucky Luke ni des westerns spaghetti ou du fantasme hollywoodien incarné par les John Wayne, Gary Cooper et autres James Stewart —  plutôt la version low-cost des cités des enfants perdus, souvent issus de l'immigration d'apparence incontrôlée mais parfaitement contrôlable par la matrice qui se nourrit principalement du chaos, et nous ressert toujours les mêmes scripts : rodéos urbains, embuscades à dos de scooter, règlements de compte sur bitume défoncé. 

Le vent souffle en Arizona,
Un état d'Amérique dans lequel Harry zona.
Cow-boy dingue du bang bang, du flingue
De l'arme, du cheval et de quoi faire la bringue,
Poursuivi par Smith & Wesson
Colt, Derringer, Winchester & Remington,
Il erre dans les plaines, fier, solitaire,
Son cheval est son partenaire.

"Nouveau Western", MC Solaar (1994)

On troque les fameuses boots contre des baskets Nike-ta-mère ; les saloons contre des McDo ou des kebabs —  mais le scénario reste inchangé : l'ego à fleur d'arme, le surin facile, l'injustice expéditive du talion aveugle, privé d'électricité à tous les étages et qui s'éclaire aux bougies d'allumage du carburateur des bagnoles qu'il fait cramer quand il est content (ou pas content) plus quelques balles perdues en guise de ponctuation. 

Ce serait presque drôle si c'était une caricature de Charlie Hebdo. Sauf que non. Mais les descendants de l'Adam démiurgique s’habituent à tout. Trop de fragments à rassembler, pas assez de conscience pour y parvenir. À quoi bon d'ailleurs ? La « vie » est bien trop courte pour espérer reconstituer le puzzle à temps. Voilà pourquoi la matrice préfère écourter la durée de simulation et recycler plus souvent, quitte à saturer les âmes. En d'autres termes, mourir jeune réduit les risques de prises de conscience inopinées.

Le cow-boy de minuit moins le quart4

Le cow-boy urbain des temps modernes ne chevauche plus que son ego planétaire. 

Dans de nombreux endroits aux États-Unis et certainement dans d'autres endroits du monde, l'image du cowboy est devenue, pour certains, négative. Le mot « cowboy » implique un individu fort et têtu dont l'individualisme dépend de la capacité à faire tomber l'individualisme des autres.

Viggo Mortensen

Il n'a rien de solitaire : il se déplace en meute de prédateurs prédatés. Il se veut rebelle et fort, mais ce n'est qu'un lâche de la pire espèce —  un collabo à la solde du système, avec plus de boutons de contrôle que le tableau de bord d'un avion de ligne. 

Sauf qu'il lui manque tellement de cases que la partie s'apparente davantage à un vieux PacMan sous amphétamines (ou à une partie de Démineur) qu'aux échecs. 

Je suis un cow-boy,
Je chevauche une monture d'acier.
Je suis recherché mort ou vif.

"Dead or Alive", Bon Jovi (1992)

Recherché mort ou vif ? Qu'importe ! Même pas un aventurier de l'identité perdue. Juste un figurant, qui se figure être la star du film — celui qui tourne en boucle.

Mais voici un scoop : tant qu’on croit que le chaos est dehors, on reste dans le film. Et c’est rarement nous qui écrivons la fin.

Les Mystères de l’Ouest

Qui se souvient de cette fameuse série culte des années 60 mettant en scène James West et Artemus Gordon, deux agents secrets opérant dans l'Ouest américain de 1869 à 1877 ? Remise au goût du jour avec Will Smith dans un remake explosif (et quelque peu chaotique) à la fin des années 90, elle transformait le western poussiéreux en un laboratoire d’expérimentations rétro-futuristes. L’Ouest y devenait un décor prétexte à toutes les folies technologiques et conspirations absurdes — comme si la fiction avait flairé que ce Far West-là n’avait jamais été réel, mais déjà simulé.

Et si c’était là le vrai mystère de l’Ouest ? Un territoire déjà hors-sol, peuplé de mythes, de cow-boys surjoués, de machines improbables et de justiciers au brushing impeccable. Bref, un théâtre mental, parfait pour tester des récits de pouvoir, de contrôle et d’héroïsme codé.

Quarante-sept loques,
Entassées dans une ruelle.
Au nord, à l'est, à l'ouest, au sud,
Tous logés à la même enseigne,
Patientant en coulisses
Jusqu'au grand boum.
Moi, je suis dans une chambre
Et j'attends ma copine.
C'est une vraie garce mais je m'en fous.
J'adore ses yeux et sa crinière rebelle.
Danser sur nos rythmes préférés,
Parés pour les années 90,
Et la vie dans le grand Ouest sauvage.

"Wild Wild West", The Escape Club (1988)

Peut-être que l’Ouest n’a jamais existé autrement que comme décor — un décor que la matrice recycle à volonté. Aujourd’hui encore, elle le décline dans nos villes, nos écrans, nos fantasmes d’indépendance.

Même spirale. Même casting. Nouveau décor. Rien de neuf à l’Ouest du cube démiurgique.

Comme aurait pu dire Jean Yanne, s’il avait survécu à TikTok : « On est tous des cow-boys… sauf qu’on s’est fait chourer la selle et qu’on tire à blanc. »

Notes et références

  1. ^ Ceci est véridique : mon grand-oncle, né à la fin des années 1890, s'appelait réellement Charley et était bien originaire du Kansas. 
  2. ^ Wikipedia.
  3. ^ Philippe Jacquin, Vers l’ouest : un nouveau monde 
  4. ^ Clin d'œil croisé aux films Midnight Cowboy (Macadam Cowboy en français) de John Schlesinger (1969) avec Jon Voight et Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne (1982) avec Coluche.

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Des cookies qu'on saurait refuser

Cookie : Anciennement petit gâteau sucré, qu'on acceptait avec plaisir. Aujourd'hui : petit fichier informatique drôlement salé, qu'il faut refuser avec véhémence.

Luc Fayard

La recette de cookies vegans (sans gluten ni sucre ajouté) la plus simple et la plus rapide au monde avec juste deux ingrédients de base et des arômes et textures à varier à l'infini selon les goûts et les envies.

Ingrédients

Pour une douzaine de cookies :

- 2 bananes
- 120 g flocons de sarrasin
- 60 g pépites de chocolat
- 1 cuil. à café cannelle en poudre
- 1/2 cuil. à café vanille en poudre
- 1 pincée de sel

Réalisation

Écraser les bananes et mélanger avec les autres ingrédients.

Répartir la pâte en petits tas (environ 1 cuillèrée à soupe) sur une plaque à four recouverte de papier cuisson (ou un tapis en sillicone) en applatissant avec le dos de la cuillère.

Cuire 12 à 15 minutes à 180°C jusqu'à ce que les cookies soient bien dorés.

NOTE : Vous pouvez remplacer le sarrasin par de l'avoine ; les pépites de chocolat par des raisins secs ; et la vanille par 2 bouchons de rhum. Faites vos expériences avec des éclats d'amandes, de noix, noisettes, etc. en variant les arômes et n'hésitez pas à venir nous faire part du résultat de vos essais.

Manger sainement ne veut pas dire manger tristement.

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Un pas de plus sur la courte et dangereuse échelle qui mène à la tyrannie

Bonjour et bienvenue dans Gareth Icke Tonight. Cette semaine, au Royaume-Uni, Lucy Connolly, l'épouse d'un ancien conseiller municipal du parti Conservateur et mère d'un enfant en bas âge, a perdu son appel contre la peine d'emprisonnement de deux ans et demi à laquelle elle a été condamnée pour… un tweet ! Lucy avait posté un tweet à la suite des horreurs sans nom commises dans un cours de danse pour enfants, à Southport, où trois petites filles avaient été assassinées, et de nombreuses autres blessées, par un psychopathe démoniaque.

Les retombées des attaques de Southport avaient provoqué des émeutes dans les rues, au Royaume Uni, les actes meurtriers du tueur Axel Rudakubana ayant été imputés à l'immigration massive incontrôlée et aux refus consécutifs du gouvernement de prendre des mesures à ce sujet. Plusieurs arrestations et des peines d'incarcération absurdement longues avaient été infligées en un temps record. Et en passant, un des condamnés a déjà mis fin à ses jours dans sa cellule.

Mais Lucy Connolly était sans doute la plus médiatisée de tous ceux que l'état a envoyés en prison. Son crime est d'avoir posté le message suivant sur les réseaux sociaux :

Il faut les déporter en masse MAINTENANT et mettre le feu à tous ces putains d'hôtels avec tous ces salopards à l'intérieur pour ce que j'en ai à faire. Et pendant que vous y êtes, mettez-y aussi ce gouvernement de traîtres et tous les politiciens. Ça me rend malade de savoir ce que ces familles vont devoir endurer. Si ça fait de moi une raciste, eh bien soit.

Lucy Connolly

Lucy déclare aujourd'hui qu'elle sait ce que les familles vont devoir endurer, ayant elle-même perdu un enfant, il y a quatorze ans de cela. Elle est certainement plus à même que la plupart des gens de comprendre leur douleur.

Son tweet était-il intelligent ? Non.

Était-ce le message plein de compassion et de pondération qu'il fallait poster ? Bien sûr que non. C'était désagréable et irréfléchi. Mais si vous avez le culot de prétendre n'avoir jamais prononcé de paroles déplaisantes et irréfléchies, alors je n'aurais aucun scrupule à vous traiter de menteurs.

Le tweet a été supprimé au bout de trois heures avec des excuses publiques. Mais personne ne veut d'excuses. Ça n'a plus aucune valeur car personne ne les accepte. Ça fait des années que le wokisme de gauche s'en est assuré et comme vous le savez, le wokisme de droite lui a emboîté le pas.

Mais le souci principal ici n'est pas de savoir si c'était bien de dire ça ou si Lucy est ou non une bonne personne qui s'est laissée emporter. Je ne connais pas cette dame. Elle pourrait être une vraie saleté, pour ce que j'en sais, mais là n'est pas la question.

Si on décide de jeter les mauvaises gens en prison, les seuls qui resteraient dans les coulisses du parlement, des palais et, soyons honnêtes, des cours de justice royales, seraient les agents d'entretien !

Deux ans et demi en prison. Deux ans et demi coupée de sa famille pour une publication sur les réseaux sociaux. Une enfant privée de sa mère pendant deux ans et demi pour une publication sur les réseaux ! Nul besoin d'apprécier Lucy ou ses opinions pour y voir là le gravissement d'un nouvel échelon dans la courte et dangereuse escalade vers la tyrannie.

Si on peut aller en prison pour un tweet public, combien de temps avant que ce ne soit pour des paroles prononcées en privé ou même une pensée jugée inappropriée ? Les conséquences de la normalisation de l'incarcération pour des propos suscités par l'émotion puis rétractés, et le précédent créé par ce type de sanction ‒ et de manière générale, l'incarcération pour ce que l'on écrit sur les réseaux sociaux même quand on le supprime et présente des excuses ‒ sont très sombres pour la liberté de parole et d'expression. Parce qu'aujourd'hui, c'est Lucy Connolly mais, plus tard, ce pourrait être vous car personne n'est jamais 100% d'accord avec l'état sur tous les sujets. C'est tout bonnement impossible.

Alors vous êtes peut-être actuellement dans le camp des vainqueurs, raison pour laquelle un conseiller travailliste, qui avait exhorté à égorger les manifestants qui réagissaient aux meurtres de Southport, et qui avait été filmé en train de le faire, n'est toujours pas en prison alors que c'est le cas pour Lucy. Mais la victoire peut changer de camp et ce, en une fraction de seconde. Alors faites attention à ce que vous souhaitez.

Il faut parfois prendre la défense de personnes que l'on n'apprécie pas forcément, voire que l'on déteste, pour éviter qu'elles ne soient la clé qui permette au loup d'entrer, par la suite, dans votre maison. Certes, Lucy est loin d'être la seule, au Royaume-Uni, à avoir été incarcérée pour ses propos, et le refus du tribunal de réduire sa condamnation a de nouveau poussé de nombreuses personnes à accuser le gouvernement Starmer d'exercer une justice à deux niveaux.

Difficile à contester, quand celui qui a rejeté l'appel de Lucy, le lord juge Holroyde ‒ encore de ces types déguisés avec une perruque ridicule ‒ a pour habitude d'alléger les peines. Il a pourtant estimé que la requête de Lucy était infondée, ce qui ne devait pas être le cas, en 2023, quand il a réduit de moitié la sentence d'un pédophile.

Lord Ahmed de Rotherham, ancien membre du parti travailliste, a été condamné à cinq ans de prison pour avoir tenté de violer une petite fille et agressé sexuellement un garçon de moins de 11 ans. Pourtant, sa peine a été réduite de moitié par ce même juge, qui pense que des propos blessants méritent une condamnation équivalente à celle pour abus d'enfants.

Le fait qu'il s'agisse de Lord Ahmed de Rotherham, l'épicentre d'un gang de « groomers », ne m'a pas échappé. Alors que vous appréciez ou non Lucy, vous pouvez comprendre pourquoi les gens trouvent cela un peu déplacé. Car qui est le plus grand danger pour les Britanniques ? Qui préféreriez-vous avoir comme voisin ? Quelqu'un qui prononce des paroles répréhensibles ou bien quelqu'un qui commet des actes répréhensibles ? Moi je sais qui je préférerais voir frapper à ma porte. 

Beaucoup sont d'avis que la sentence disproportionnée de Lucy vise à servir d'exemple, et il pourrait bien y avoir une part de vérité là-dedans. Mais, et si le but était aussi de produire l'effet contraire ? Et s'il s'agissait de provoquer la colère et la déception des gens envers l'état et l'absence de justice pour qu'ils prennent eux-même les choses en main, à l'avenir ?

J'ai expliqué, à maintes reprises, qu'ils étaient plus que ravis que les gens restent cantonnés chez eux, devant leur télé, trop effrayés pour parler ou lever le petit doigt. Et qu'ils étaient tout aussi ravis qu'ils descendent dans la rue, caillasser les flics, parce que, d'une part, ils ont déjà écarté cette menace, et autrement, ils peuvent se servir de cette violence comme excuse pour réprimer encore plus durement la dissidence. 

On est en plein chaos et il est temps de se montrer réalistes.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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